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mardi 30 septembre 2014

Au coeur du yamato T1 - Shimazaki Aki

Oui, je fais les choses dans le désordre.. Et c'est seulement après avoir lu le 2° et le 4° que j'ai trouvé le tome 1.

Mitsuba , donc, raconte à peu près la même histoire que Tsukushi, mais d'un autre point de vue.
Une histoire d'amour qui tourne court à cause des conventions sociales et le la pression familiale.

Dans Tsukushi, on découvrait le point de vue de Yûko Tanase, réceptionniste dans une grande société commerciale, qui racontait comment, à la suite des pressions de sa famille, elle avait du quitter monsieur Aoki, son fiancé, pour épouser le fils d'un banquier qui finançait à la fois la société Goshima, où elle et Monsieur Aoki travaillaient , mais également celle où travaillait le père de Yûko. Par crainte de représailles envers son père et son fiancé, elle avait cédé pour un mariage de convenances, ni vraiment malheureux, ni tout à fait heureux. Un bonne partie de l'histoire est d'ailleurs consacrée à tout ce qui suit la rupture.

Dans Mitsuba, c'est le point de vue de Monsieur Aoki que l'on voit: comment il rencontre Yûko, et comment cette histoire va capoter à la suite d'interventions plus ou moins directes de ses supérieurs pour qui l'équation est simple: le fils de la banque qui nous finance veut épouser la réceptionniste, cette fille est donc un placement à ne pas laisser partir à la légère. Sa vie privée passe en second face aux intérêts de la société.
Plus que dans Tsukushi, c'est la pression sociale au sein de l'entreprise qui est évoquée, via la succession de blocages auxquels Monsieur Aoki se heurte. Il n'a pas le courage de suivre l'exemple d'un de ses collègues, mal vu par ses chefs car il ose préférer sa vie personnelle et familiale à son travail, et qui finit par démissionner plutôt que d'accepter de se sacrifier à son travail.Via aussi l'histoire de Monsieur Aoki senior, mort de surmenage au travail, quelques années plus tôt.

Au départ, j'ai un peu regretté de les avoir lus dans le désordre, parce que du coup, je savais ce qui allait se passer pour Yûko et son fiancé. Et que par conséquent, l'histoire de Monsieur Aoki, un personnage sympathique qui ne mérite pas ce qui lui arrive, me paraissant encore plus triste.
Mais au final, je me demande si ce n'est pas une bonne chose, car c'est vraiment dans Mitsuba qu'on apprend ce qui s'est passé après le point final de Tsukushi, et avant les autres récits, pour Monsieur Aoki senior ( son histoire est à peine évoquée dans les autres tomes, comme une vague anecdote, alors qu'elle est dramatique)

3° lecture de cette série et de cet auteur, et j'admire la façon qu'elle a de faire des histoires qui se complètent de tome en tome, s'éclairent l'une l'autre, tout en renouvelant les thèmes ( la pression sociale et le monde du travail dans Mitsuba, les traumatisme de guerre et la maladie dans Zakuro, les secrets de famille dans Tsukushi...), avec comme personnage récurrent une entreprise entière, la société Goshima autour de laquelle tournent toutes les histoires personnelles des personnages.
Vraiment, encore une très bonne lecture. Triste mais avec une note  heureuse: l'ouverture d'esprit des héros qui résistent à leurs manière aux conventions et au repli sur soi - Monsieur Aoki et Yûko se rencontrent en cours de langue, Yûko rêve d'aller revoir Montréal qu'elle a visité étant jeune, et regrette d'avoir dû quitter Kobe, une ville qu'elle apprécie parce qu'elle est plus cosmopolite que Tokyo - on est en 1984. J'aime énormément leur état d'esprit. Ca et les petites notations temporelles ( il y est question du tremblement de terre de Kobe en 1995, je m'en souviens bien c'était l'année de mon bac...)

Bon, hé bien le tome 3 m'attend! Jusqu'à présent énorme coup de coeur pour cette série de courts romans, aux titres végétaux ( Mitsuba signifie " 3 feuilles", un surnom pour le trèfle qui sert d'enseigne à un café)

samedi 27 septembre 2014

Thermae Romae T. 1 - Yamazaki Mari

Encore un tome 1, oui, je présente beaucoup de tomes 1 pour ces samedis manga, promis après je développerai!

Donc à l'origine, c'était mon titre prévu pour juin, au motif que j'étais en cure thermale, puis pas eu assez de temps.

Donc, nous partons pour la Rome antique, en 128 de notre ère pour être précis, sous le règne d'Hadrien pour nous baigner aux thermes. Lucius Modestus est un architecte spécialisé en conception d'établissements thermaux, mais, au début de cette histoire, il vient de perdre son dernier contrat: ses plans ne sont pas assez modernes, pas assez audacieux.
Alors qu'il broie du noir, et tente de se changer les idées en allant aux thermes, comme tout romain qui se respecte, il manque se noyer, est aspiré dans une conduite d'eau et se retrouve projeté.. au XX° siècle au Japon. Très exactement, sans ce qui semble être un bain public de quartier. Choc des cultures: le grand romain taillé comme une statue se retrouve perdu au milieu de petits bonshommes à " face plate" qu'ils prend pour des esclaves, en supposant que la conduite  reliait en fait le bain des citoyens à celui des esclaves juste à côté. Tout l'étonne, jusqu'à ce qu'il se réveille, à nouveau chez lui, à Rome, à l'époque de l'empereur Hadrien.
Mais ce voyage spatio-temporel va lui donner de nouvelles idées pour améliorer ses plans malgré les décalage évident entre les deux cultures, source de gags assez fendards. Car les japonais modernes s'amusent énormément des bourdes et de l'innocence de ce touriste qui ne parle pas la langue et semble s'étonner de tout. Et Lucius est fort marri, non seulement de se trouver projeté , lui le fier romain convaincu de la supériorité de Rome, dans une culture qui non seulement lui semble plus avancée ( et pour cause, même s'il en suppose pas un instant avoir fait une visite dans le futur), mais aussi une potentielle puissance militaire rivale pour Rome. Et surtout, il commence à complexer, car les idées novatrices qui commencent à lui valoir, au fil des mois et des années un succès grandissant, ne sont qu'impostures et copies d'une autre culture, même si lui seul le sait.

Un manga plutôt sympa, souvent drôle , qui met en miroir deux cultures très très différentes mais qui ont le même goût des bains. Pour moi qui ait visité les ruines grecques et romaines à plusieurs occasions, et qui ai testé plusieurs onsen, ça me parle évidemment. Les gags sont plutôt  bien vus ( Lucius qui émerge dans un bain extérieur et tombe nez à nez avec des singes.. contre lesquels il ne manque bien sur pas de se friter, ou qui découvre un artefact d'une civilisation supérieure: le distributeur de savon Hello Kitty, ou encore les toilettes supermodernes qui font de la musique: il s'imagine que quelque part derrière le mur il y a un esclave qui joue de la musique pour occuper les utilisateurs)

Après je regrette un peu la structure assez répétitive de ce premier tome: chaque chapitre correspond à un problème particulier, qui Lucius va résoudre en faisant un petit voyage dans le temps - à chaque fois qu'il met les pieds dans un bassin d'eau chaude en fait, plouf! le voilà parti pour le monde moderne). Donc idée sympa, mais le découpage tourne un peu en rond, c'est dommage.
Mais rien que pour l'originalité du sujet et le comique de situation, je pense que je lirais la suite à l'occasion...


mardi 23 septembre 2014

Ghost in the shell ( long métrage d'animation)

Puisque c'est la semaine des robots, j'en profite pour revoir ce film que j'avais vu à sa sortie en 1995, sans bien tout comprendre. Il faut dire qu'outre les robots, il est question de piratage informatique, de net, d'autoroutes de l'information.. toute choses qui en 1995 ne me parlaient pas. Le net ici en était à ses balbutiements, et je n'ai pourtant pas été parmi les derniers à m'équiper. Comme pas mal de monde, la famille a attendu 1998 et le début des offres qui ne coûtaient plus un bras pour s'y mettre.

Donc, comment dire, pas mal de choses qui m'ont parues claires maintenant m'étaient restées opaques à l'époque. En fait j'avais gardé deux images en mémoire: le générique absolument, magnifique qui montre la construction de l'héroïne - donc quelque chose d'extrêmement moderne - sur fond de musique traditionnelle japonaise réorchestrée ( là où on attendait une bande son hypermoderne!), pour un résultat totalement envoutant. Ca et les secrétaires-robot aux doigts ramifiés pour taper plus vite.
ça serait super-pratique!

Et je ne résiste pas à vous mettre ici le générique que je trouve fascinant.


Le film est tiré d'un manga sorti fin années 80, début années  90. Le premier film date donc de 1995, la thématique a été depuis déclinée avec un 2° film " Innocence" en 2004 - que je n'ai pas vu, hormis le générique auquel j'ai moins accroché, le design des robots me plaît moins. Une série d'animation " stand alone complex" en 2004/2005, et un 3° film " stand alone complex" en 2006.
C'est un peu la pagaille, mais c'est bien du premier film que je parlerai ici.

En 2028, les robots sont bien intégrés dans la société, et il n'est pas rare de travailler parmi des collègues plus ou moins humains à divers degrés. Le major Kusanagi, super-policière d'une brigade anti-terroriste d'élite est de ceux là. C'est un cyborg: seul son cerveau est d'origine - bien que le film n'explique pas précisément pourquoi-  son corps est entièrement synthétique, équipé du dernier cri de la technologie en matière de camouflage thermique.

Et encore, même son cerveau n'est plus tout à fait d'origine, il est amélioré par des implants, qui lui permettent de se connecter en réseau avec ses collègues eux aussi équipés d'implants variés, afin de communiquer instantanément et à distance ( maintenant on dirait en wifi). Or ces policiers de chocs connectés vont devoir lutter contre le "puppet master", un pirate informatique, impossible à localiser, qui commence à prendre le contrôle de robots entièrement synthétiques, sans une seule cellule vivante, ce qui est censé être impossible, car il n'ont pas de "ghost" (l'équivalent pour une cyborg de la conscience humaine, ce qui fait qu'il est un individu à part entière, en dépit de son corps mécanique..). Une traque qui va plonger le major dans des réflexion philosophiques et l'amener à se demander ce que c'est qu'être vivant, ce que c'est que l'identité? est-elle humaine, bien que ses collègues la traitent comme telle, elle qui n'a pas grand chose d'humain dans le fond? Comment avoir la preuve que sa propre conscience est bien originale, et non le résultat d'un programme très bien conçu? qu'est-ce que c'est que "penser"?

Un problématique proche de celle de Blade Runner.

Car ce qui est intéressant dans le film, ça n'est pas tellement la trame policière, car de ce côté là, ça reste quand même assez flou au niveau scénario, mais bien les interrogations métaphysiques qu'il pose.

Et si j'en parle maintenant, c'est qu'il y a autour de ce film une actualité qui m'inquiète.. beaucoup...
Une future adaptation américaine en film live ( avec une actrice qui, robot pour robot, a plus la tête à jouer Flash dans une remake US de Real Humans.. et vu le succès de cette série, le remake n'est qu'une question de temps..)
Non c'est surtout que je crains beaucoup que les questionnements métaphysiques soient évacués au profit d'une énorme mise en avant des effets spéciaux, et que le scénario nous rajoute une histoire d'amour pipeau. Vu le pédigrée du réalisateur, j'ai peur, j'ai très peur! D'autant que le cyberpunk en prise de vue réelle, ça peut donner des pépites ( je parlais de Blade Runner, mais eXistenZ aussi.. seulement voilà, aux manettes il y avait respectivement Ridley Scott et David Cronenberg en pleine forme. Mais ça peut aussi donner des bouillons plus ou moins ridicules, et je vais être gentille, je ne vais pas balancer.. oups, ça m'a échappé)

Puis il y a quand même pas mal de scènes de démembrement de robots. Va transcrire ça en prise de vues réelle sans faire classer le film en horreur/gore. Et transcrire le dialogue intérieur de personnages qui discutent par réseau. Autant dans un film d'animation ça ne me pose pas de problème, autant dans un film  normal, la voix off a vite tendance à me gonfler.

De toutes façons , il n'y aura pas la musique de Kawai Kenji, donc ça  ne vaudra pas grand chose :p ( Le même compositeur a également oeuvré pour la version originale de The Ring entre autre. Ca a un côté progressif .. oh.. oui, en effet, je viens de trouver ça )
Parce que qui dit robots dit Japon...

samedi 20 septembre 2014

cuisine japonaise (3) - le meilleur repas de ma vie...

Alors là, c'est un peu spécial, j'ai eu l'occasion de pouvoir aller dîner dans un temple, un repas entièrement végétarien, et même complètement végétalien en fait. Mais de la cuisine végétalienne de luxe. C'était pas donné, mais je tenais absolument à le tenter après avoir vu les photos des plats. Moi qui ne vais jamais au restaurant de luxe en France, pour la bonne raison que je n'y trouve jamais ce qui me plairait, que les portions sont minuscule, et que ça me ferait vraiment mal au porte monnaie et au coeur de payer très cher pour ne rien pouvoir avaler ( parce que non, sans être vraiment végétarienne, la viande ça n'est pas ce que j'apprécie vraiment, le foie gras, rien que l'odeur me rebute, et je crains les fruits de mer.. tout ce que la cuisine française considère comme raffiné).

Donc là, c'était végétalien, donc sans problème pour moi, pas de risque de tomber sur un coquillage planqué dans un plat.
Donc là, on se dit " dans un temple? préparé par des moines? mais ça va être frugal, insipide, assis inconfortablement..." que Nenni. Les moines bouddhistes ne sont pas des moines chrétiens, il y en a de plusieurs sortes, qui hors de leur service au temple peuvent mener une vie civile, avoir une famille..
Et de fait nous avons été accueillis par un monsieur très sympathique, très souriant, et très content  de voir arriver un petit groupe de français. Petit, et tant mieux, car c'est vraiment le genre de repas qui s'apprécie en petit comité.
Déjà , voilà le lieu:



oui... accueillis comme des ministres!
ça c'est le menu.. traduit en anglais, que j'ai essayé de traduire en français ..
13 plats! Je ne pensais pas qu'on pouvait sortir d'un restaurant végétarien calé.. arrivés au 7° plat, on avait déjà du mal ! Ce sont de petite portions, mais le tout additionné, on a vraiment eu du mal à finir, on a tous laissé le riz  du 12 plat!

Voilà pour info le menu:

1- maccha et sucreries japonaises ( oui, en entrée, c'est étonnant)
toujours groupé par 3 à se partager par table...

2- plateau 1: aubergine frite avec sauce miso, rouleaux de légumes imitant des maki, racine de lotus et carottes taillés en forme de fleurs, etc..

plateau 2: imitation de sashimis ( de la pâte de konnyaku rouge, tofu frit..)

3- soupe parfumée au sanshô, avec un umeboshi en tempura dedans ( un délice, j'ai adoré!)

4- plateau de légumes et fleurs en tempura ( avec des pois au wasabi dans de petits paniers en algues tressée.. le panier aussi se mange.

5- tofu de sésame

6- champignons, noix de ginko, carotte dans une soupe de fécule ( oui je traduis un peu comme je peux le menu en anglais, en regardant les photos pour que ça soit à peu près clair dans ma tête)

7 - légumes assaisonnés en sauce moutarde et épinards sauce au sésame

8 - boulette de purée de patate douce en forme de châtaigne ( avec des petits vermicelles pour imiter les piquants)

9- algue et tofu frit imitant une tranche d'anguille grillée

10- peau de lait de soja, carotte et gingembre

11- pomme de terre, carottes et concombres râpés au vinaigre

12- riz, soupe claire aux champignons et tsukemono

13- fruits ( kaki et raisin)

Copieux.; mais pas lourd, nous ne sommes pas sortis comme lesté de plomb. On avait bien mangé, peut être un peu trop, mais sans s'en rendre malade. Et pour finir une petit promenade digestive, de nuit, dans le temple
Je vois qu'ALJ ne propose plus cette sortie, peu de gens l'ont tentée, elle était chère, mais ça valait vraiment la peine: je peux dire que vu la qualité de la cuisine, de l'accueil, du lieu, c'est le meilleur repas de ma vie.
Je n'ai pas en mémoire le nom du temple, je demanderais à l'occasion aux organisateurs.

mardi 9 septembre 2014

cuisine japonaise (2) - quelques plats testés et approuvés!

Après avoir bu du thé, je vous invite à manger..

au menu: shabu shabu! ( testé à Tôkyô, quartier Ikebukuro, dans un restau pas très tradi, au dernier étage d'un centre commercial, mais bon, et surtout le lieu pouvait accueillir un groupe de 10 personnes sans problème)

Si vous connaissez la fondue chinoise, vous aurez une idée de ce dont je parle. Ca y ressemble beaucoup. Tout un tas d'ingrédients, viandes légumes, oeufs, nouilles à faire bouillir dans une marmite contenant deux bouillons distincts. L'un a base de sauce de soja, l'autre à base d'algue. Et comme une fondue c'est plus sympa à partager entre amis.


(par la même occasion, je viens d'apprendre comment flouter les gens sur XNview)
Aheum,  j'en profite pour signaler que la chose vert vif qu'ils boivent, quand je suis prudemment restée à l'eau plate, c'est du "melon soda". On trouve des tas de sodas bizarres et j'ai goûté. Je déteste. C'est sans appel!

Le torisukidon: goûté à Tôkyô, quatier Kagurazaka. Et cete fois, dans une restaurant de type classique, on enlève ses chaussures à l'entrée, on s'asseoit  par terre sur un coussin.
Dès qu'il y a "don" dans le nom, c'est un plat servi sur un bol de riz. Katsudon ( "don au porc"), Gyûdon ( "don au boeuf" ), Oyakodon ("don parent et enfant", sous ce nom bizarre se cache un plat contenant du poulet et de l'oeuf. Retenez bien ce kanji "don", il n'est pas très dur: 丼.
"tori" signifiant au sens général "oiseau" et en cuisine "poulet". Pour les végétariens qui mangent quand même de la volaille, c'est ça:

 Un gros bol contenant le plat principal, l'inévitable petit bol de soupe miso, des tsukemono ( légumes marinés) en accompagnement, et en dessert une sorte de gelée au goût... indéterminable ( oui, c'est le point noir: la cuisine japonaise n'est pas très branchée desserts..), le tout accompné d'eau et de thé vert..
donc, un ragout de poulet et légumes, avec des algues de la sauce au soja, un petit fagot de nouilles.. c'était bien bon.
Et sur le même principe: Gyûdon, au boeuf, aux oeufs, toujours des tsukemono et de la soupe miso en accompagnement, ne me demandez pas ce que c'est que le truc blanc sur le côté je ne m'en souviens plus du tout ( peut être du tofu lisse, mais ça ne m'a pas marquée.. donc, oui, ça doit être du tofu)

Pour ceux qui ne mangent ni viande ni volaille, il y a du poisson:
Sashimi et udon , mangé en rando à Shikoku, région de Tokushima je ne sais plus de quel poisson il s'agit, un poisson local, très bon et croquant.

Ensuite, le genre plats types qu'on peu trouver dans un izakaya ( un bar/ restau.. qui existe en 2 formles " nomihodo" - boissons à volonté , on paye au nombre de participants pour une durée donnée, en générale 2 heures, et on picole autant qu'on veut. Ou "tabehodo", même principe, mais avec la nourriture. comme je bois très peu d'alcool mais que j'ai un bon coup de fourchette, ou de baguettes dans ce cas là, je préfère bien sûr la seconde version. Il n'y a jamais assez à manger pour moi au nomihodo et je suis obligée d'aller faire un tour en sortant à la supérette. Sauf que les autres membres du groupe préférant oire, on finissait généralement au nomihodo.
Après un izakaya de temps en temps, je ne suis pas contre, mais tous les 2 soirs, non. d4abord ça revient cher, ensuite, je n'aime pas trop cette solution de prendre des plats communs à partager. On a très rarement ça en France, et comme je crains les fruits de mers, que tout le monde semble adorer, souvent je ne peux manger aucun des plats qui ont été commandés ( deuxième raison de finir à la supérette)

Là une très grosse salade avec plein de .. tout
Des edamame ( les cosses vertes), des graines de soja cuites à la vapeur dans leur cosse et légèrement salées, là, presque je vendrais ma famille pour en manger!
de l'omelette et des machins sautés, dont au fond à droite: 
le karaage, des beignets légers de poulet mariné. Une marinade au gingembre qui fait tout! En voilà une recette, que je tenterai volontiers à l'occasion.
Quant à ce qui suit, et qui ressemble à un onigiri en soupe.. c'est à eu près ça, ça s'appelle Ochazuke
Du riz et parfois d'autres ingrédients (il me semble bien qu'il y avait un mélange de riz et de poisson) cuit dans le thé vert, accompagné d'algues. Et c'était bon! La recette de base est simplissime, mais très variable. apparemment notre onigiri avait été légèrement grillé avant d'être servi en soupe.
a propos d'onigiri grillé, j'en avais goûté lors du premier voyage ( mais donc, je n'ai pas de photo), on était 5 ou 6 accompagné de français qui vivait au Japon depuis longtemps déjà et ont était entrés au pif dans un restau d'habitude tenu par un papy, très content de voir débouler plusieurs européens d'un coup désireux de goûter autre chose que des sushi. On presque tout goûté ce qu'il avait à proposer. enfin presque, je n'ai pas testé les trucs les plus bizarres ( un poisson mariné dans son propre sang, non, j'avoue, là, j'ai pas eu le cran.. nope!). J'ai testé l'onigiri grillé. Je goûte c'est un peu salé, ça contient.. des choses qui ressemblent à des pousses de soja. Heu.. quelqu'un peut me dire pourquoi les pousses de soja ont deux yeux?
En fait, ce sont de tous petits poissons séchés utilisés comme condiment. J'ai un peu mal avec ce genre d'ingrédients j'avoue.  J'ai fini mon onigiri en me répétant mentalement : " tu l'as trouvé bon, tu n'as rien vu, tu n'as rien vu..."

Un autre plat, (à Kyôto, cette fois, mais on en trouve partout), et là aussi, c'est plus classique, mais je vendrais ma famille pour en manger.. euh, ça fait 2 fois au moins que je la vend , non?
Des GYÔZA!! miamiamiamiam

Ca aussi c'est classique et on en trouve facilement: du Tonkatsu: une tranche de porc pané. A défaut d'être léger, ça cale l'estomac pour un moment.

(photos du voyage 2012... A venir, post sur un super restau végétarien de haut de gamme testé en 2013)

lundi 8 septembre 2014

cuisine Japonaise (1) - matcha et wagashi

Lorsque je suis partie pour mon premier voyage, j'ai bien sur eu droit à  " ha, mais tu vas manger des sushi matin, midi et soir"... euh.. de tout on premier voyage je n'ai pas mangé un seul sushi ( j'étais avec une copine qui n'aimait pas le poisson cru..). Et surtout pas au petit déjeuner.
J'ai mangé plein de choses, et certainement pas rien que des sushi et des sashimi. Du riz, oui, ça c'est sûr, on en mange beaucoup.
En fait je dois dire que lors du premier voyage, j'étais tellement absorbée par "tout regarder" que j'ai un peu oublié de photographier les spécialités...
Matcha ( ou maccha) et ohagi, pris dans un petit salon de thé du temple Kiyomizu, à Kyôto.

Le thé est assez épais, fait de poudre de thé vert amer, mélangé avec un fouet en bambou. c'est le thé de la cérémonie du thé. Pour contrecarrer son amertume, il est souvent accompagné d'un petit gâteau ou d'une confiserie. Ici, un ohagi (御萩), gâteau a base de riz et entouré de pâte de haricot rouge ( dont le goût me rappelle un peu la purée de marrons)
La recette du Ohagi, que je n'ai pas testé, mais vu le nombre de gens qui ont parlé cuisine sur la page du challenge des écrivains japonais, il devrait y avoir des amateurs.

J'ai depuis appris à me servir du petit fouet pour préparer le thé, sauf qu'évidemment je n'ai pas tous les ustensiles chez moi. L'an dernier j'ai pu assister à une cérémonie du thé en version " raccourcie" (la vraie dure .. très très longtemps, la dame qui la pratiquait nous a expliqué, en anglais, qu'à l'origine, il s'agissait d'une pratique de méditation zen, comme pas mal d'autres traditions japonaises, que ce soit le tir à l'arc, l'ikebana, la cérémonie de l'encens...)
La cérémonie abrégée avait lieu dans une pièce traditionnelle, la seule chose qui ait changé au fil du temps, c'est le foyer ménagé dans le sol, aujourd'hui remplacé par une plaque électrique pour des raisons évidentes de sécurité: faire du feu au milieu d'une pièce couverte de tatami en paille très inflammable n'est pas une excellente idée.




Cette fois, le thé était accompagné de très jolies petites sucreries dont j'ignore le nom.

Wagashi est le terme général pour ce genre se sucreries traditionnelles (ici ceux proposés par une célèbre maison qui a ouvert une succursale à Paris) mais je ne sais pas le nom exact de celui-ci. On était juste au début de l'automne et comme le décor, les tasses et les biscuits changent en fonction de la saison il ya des chances qu'il soit lié à l'idée de l'automne.
Chaque participant a pu préparer son propre bol de thé.

Tadaaaaaam!

Personnellement j'aime beaucoup ce thé, mais je conçois que son amertume et son goût très vert puisse rebuter les amateurs dee thé noir ( goût "infusion de pelouse" avait dit ma copine du premier voyage! )

Pour tout ce qui est thé, au passage, je vous renvoie sur ce site, j'avais copié les kanjis des thés qui m'intéressaient : j'ai ramené du Gyokuro qui est vraiment , mais vraiment excellent ( thé de luxe, quand même). Mais je n'ai pas que des goûts de luxe, hein, j'adore  le genmaicha ( thé au riz grillé) qui est considéré comme bas  de gamme. Par contre le mugicha (  l'orge grillée) non, il ne me plaît pas.