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dimanche 29 novembre 2020

1Q84 - tome 1- Murakami Haruki

Comment dire, Murakami et moi, ce n'est pas la franche camaraderie, je lis partout que c'est génial, qu'il mériterait le prix Nobel de littérature..

Or mes deux tentatives avec lui ont été des échecs: au sud de la frontière, lu il y a 6 ans, m'avait semble-t-il bien plu au moment de sa lecture, mais.. force est de constater qu'il ne me reste que des bribes d'une lecture peu marquante, sur fond de jazz, avec une héroïne boiteuse, et des scènes de sexe ennuyeuses. Et pour ce qui concerne "la course au mouton sauvage".. je sais que je l'ai lu, mais, alors impossible de m'en souvenir.
Et donc,vu ma situation d'étudiante, compliquée, et mon manque de temps pour tout ce qui n'est pas mes études, hé bien, j'ai tenté une autre forme: le livre audio. En soi, ce n'est pas un support qui m'attire vraiment. Mais bon, je l'ai trouvé en ligne, donc pourquoi pas.

En tout cas, il est parfaitement adapté à cette période de confinement.

Déjà.. aïe,aïe, dès le chapitre un, un gros problème. Alors que je ne connais rien au livre, mais rien du tout, je ne l'ai pas feuilleté, je ne l'ai pas vu, je n'ai pas lu la 4° de couverture, la seule chose que je savais c'est que l'héroïne s'appelle Aomame, parce que je l'ai entendu dans une lecture audio en russe à la radio... donc pas de chance, avant même que soit mentionné son sac à main, j'avais deviné son "métier" et en quoi consistait son rendez-vous professionnel. De quoi vous plomber la lecture, ou en l'occurrence l'écoute.

Mais bon, je me suis accrochée, malgré ce souci. Il y a des qualités, l'histoire m'accroche un peu plus que les précédentes, peut être à cause des références à la musique baroque/ classique, ou le côté un peu fantastique avec les hallucinations d'Aomame.
J'ai bien aimé le fait qu'il y ait une justification personnelle à ses actions, et à la collaboration qu'elle met en place avec la vieille dame, mais là encore le côté qui revient encore et encore sur des scènes de sexe longues et ennuyeuse me saoule vite ( je m'en fous totalement qu' Aomame ait commencé sa vie sexuelle par une expérience lesbienne, ou qu'elle fantasme sur les vieux chauves...)
donc bon, si je dois continuer, ce sera aussi sous ce format, à écouter une heure par ci par là, en faisant mes promenades. J'aime bien la vieille dame et Fukaeri. Donc bon, peut-être pour savoir ce qui leur arrive.
J'ai bien aimé aussi le fait que le roman évoque des sujets sociaux particulièrement aigus au Japon, le patriarcat, la violence envers les femmes, et la loi qui prend très peu en compte les plaintes, les maris violents presque jamais inquiétés ( ici le suicide d'une femme régulièrement tabassé par son mari est simplement classé comme suicide, le mari n'était pas présent lors de sa mort, donc il est innocent, le suicide n'a rien à voir avec lui). Il y a aussi des choses intéressante sur les groupuscules extrémistes politiques et leur éventuelle dérive sectaires (les témoins de Jéhovah sont mentionnés, un groupe nommé l'Aube aussi, qui me rappelle fort la secte Aum)

Mais c'est loin d'être un coup de coeur, et je sens déjà que rapidement il ne m'en restera pas plus de souvenir que des autres livres.

Donc je me retrouve en porte-à-faux: tout le monde encense cet auteur, au point de dire qu'il mériterait le prix Nobel de littérature, donc j'ai l'impression que c'est moi qui ne pige rien, que je passe à côté de quelque chose...
Mais inversement je ne peux ignorer MON ressenti qui me fait dire que pour MOI, cet auteur là est vraiment surestimé. Ce n'est pas du fait que ce soit un auteur japonais, ou du fantastique, c'est juste que je n'adhère pas à ses délires. J'aurais aimé le trouver génial, comme les autres.
Donc là,je n'ai pas encore décidé sir je continuerai ou non, peut être pas tout de suite, on verra.J'attendrais peut-être la mise en ligne totale du tome 2

Pour la version audio, je l'ai écoutée via une chaîne Youtube, il y a parfois quelques soucis de chevauchement au niveau de l'encodage, et des phrases qui se chevauchent, mais c'est rare.
J'ai bien aimé les voix des lecteurs, mais, pour moi il y a un souci: on ne leur a pas donné d'information sur la prononciation du japonais,et donc on entend parfois des choses comme "Le dit des Heike" prononcé " le dit des Zeiké", "le premier ministre Nakasone"-> Nakazoné ou les nom des stations de métro de Tokyo qui écorchent les oreilles " Jiyûgaoka" -> "Djiu-gaoka"

Ceci dit, pour l'écouter, c'est par là