Après deux nouvelles et avant les autres, je reste sur un support audio, mais musical cette fois. Car Youtube m'a opportunément suggéré cet enregistrement d'un compositeur que je ne connaissais absolument pas, c'est l'occasion de le découvrir...
Donc Yoshimura Hiroshi était un designer sonore, un compositeur de musiques d'ambiance, mêlant bruits de nature, et musique synthétique ( pour faire simple, le genre de ce qu'on peut entendre chez Natures et découvertes, par exemple). Du moins pour la version internationale. La version japonaise n'a pas de bruitages, mais uniquement la musique.
PAr contre la réédition vinyl récente est .. wow, le disque transparent vert, c'est ultra cool!
Le gars se réclame à la fois d'Erik Satie et de Brian Eno, et .. rien que ça, ça suffit à m'intriguer.
et à l'écoute de ce Green, je ne suis absolument pas en terrain inconnu, étant particulièrement amatrice à la fois de rock progressif et de minimalisme.
L'objectif de Yoshimura en 1985 était de proposer une récréation sonore pour les oreilles des citadins japonais pour calmer les esprits, alors que le pays est en pleine croissance économique ( la "bulle" commence), et avec elle, le stress.
Bon je ne suis pas sûre de l'effet détente de certaines pistes, la seconde par exemple est plutôt speedée. Mais ça peut avoir un effet hypnotique, au même titre par exemple que certains morceaux de Jean-Michel Jarre. Les deux sont contemporains d'ailleurs, avec une petit avance temporelle pour Jarre ( oui, j'ai grandi en écoutant aussi Oxygène, Equinoxe et Chants Magnétiques, qui étaient dans la discothèque familiale, ça fait d'ailleurs un bail que je ne les ai pas écoutés, mais donc ça m'est familier, de même que Popol Vuh ou Tangerine Dream.
Donc si ce genre de musique vous branche, vous pouvez y aller, c'est bien sympa.
Pour lui le titre "green" ne fait pas référence à la couleur, mais au " cycle vert" . Le détail sympa est que toutes les pistes sont titré d'un seul mot anglais monosyllabique ( sauf le dernier), dont la particularité est d'avoir deux E qui se suivent (creek, sleep, feel, etc..)
Version avec bruitages.
Version sans bruitages.
Personnellement je préfère celle sans bruitages, plus minimaliste, les bruitages parfois l'audibilité de la composition (et sont dispensables). Judicieusement ressorti en 2020, en plein confinement, cette démarche est logique: conçu comme un anti stress sonore, réédité en période de stress... Ca me paraît être rapprochable du succès actuel des radios " Lo-Fi", qui correspond aussi à une recherche de confort et de sérénité sonore chez soi, même si le genre a changé
Tous les autres enregistrements de l'auteur, mort en 2003 sont disponibles sur Youtube, et je vais écouter ça peu à peu.
Je suis très intriguée par Air In Resort ( 1984) pour sa petite histoire: une musique commandée par Shiseido, pour la promotion d'un parfum nommé A.I.R, inspiré par la forêt. Le disque était vendu emballé mais la pochette était imprégnée du parfum en question. Le parfum n'est plus trouvable, et j'aurais voulu savoir ce que ça donnait, ce concept de mêler impression sonore et olfactive, un disque à sentir, ou un parfum à écouter, C'est génial, et pas seulement du point de vue du marketing, mais bien de celui d'une approche multi sensorielle ( ce qu'on fait finalement quand on allume une bougie ou de l'encens en écoutant un disque - j'ai d'ailleurs une bougie allumée odeur "feuilles de cassis" en écoutant Green-, mais cette fois parfaitement calibrés pour aller l'un avec l'autre.)
Tiens je devrais chercher dans mes tiroirs divers encens et bougies et chercher lequel correspond le mieux à chaque enregistrement instrumental que j'ai, tiens... Je dois avoir des choses boisées et marines pour accompagner Air in Resort quand je l'écouterai.
Il me reste 3 nouvelles a écouter et chroniquer, tiens... je finirai donc cette série de sujets audio par Yoshimura aussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire