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samedi 18 octobre 2014

Vagabond t1 et 2 - Inoue Takehiko

Ce mois ci, c'est la commémoration de la bataille de Sekigahara ( 20/21 octobre 1600) et je voulais marquer l'occasion, et quoi de mieux que de parler, à l'occasion du samedi manga d'un manga tiré d'un roman historique qui justement commence directement sur le champ de bataille. Attachez vos casques, nous partons sur les traces du samouraï Musashi.

En fait, il y a longtemps, j'avais eu l'occasion de lire le tome 1, qui m'avait complètement convaincue, et j'avais su qu''il devait y avoir une réédition en plus grand format. Celle que j'ai sous la main, qui regroupe les tomes 1 et 2 de l'édition classique. Apparemment, malheureusement, cette réédition somptueuse ne concerne que les deux premiers volumes, je ne trouve pas d'info sur le site de l'éditeur. Vraiment dommage elle est de toute beauté.

Voilà donc ce que je disais sur le tome 1,  je confirme ce que je disais à l'époque: il vaut mieux avoir lu le roman de Yohikawa auparavant, à cause des ellipses.

 Mais je ne suis absolument pas déçue: Takuan, que j'attendais avec impatience, apparaît dans cette deuxième partie et il est vraiment excellent. Mais vraiment, tout à fait tel que je me l'imaginais en lisant le roman. Pareil pour grand-mère Osugi, la vieille dame caractérielle. Le fait d'avoir les deux premiers tomes ensemble est très bon de ce point de vue, on se rend compte à quel point c'est une personnage complexe, à la fois vieille dame intraitable envers tout le monde, sauf envers Matahachi, son petit dernier - qu'elle n'hésiterait pourtant pas à punir d'un bon coup de pied au derche s'il était là. Mais sa détresse de ne pas savoir s'il est toujours en vie, son refus obstiné de l'imaginer autrement qu'héroïque ont quelque chose d'à la fois drôle quand on a vu le loustic en action, et touchant.
J'aime aussi beaucoup Otsu, il faut dire qu'elle et moi on a en commun de réagir contre l'adversité en se mettant en colère, même si je pleure moins qu'elle car je ne sais pas être triste autrement qu'en râlant.
 Mais sa manière de casser les fenêtres en braillant " salaud, salaud!" est très drôle, et là aussi, c'est un personnage féminin fort. J'avais déjà dit ça à la lecture du roman, les deux personnages féminins principaux sont absolument mémorables.
Par contre j'avoue que je n'avais pas souvenir que le frère cadet Tsujikaze intervenait dans cette partie là, mais mon souvenir du roman remonte à 2010. Faudra que je le relise à un moment libre. Il ne m'avait pas spécialement marquée contrairement à son ainé, il faut dire qu'il y a tellement de monde dans cette saga, j'ai un peu oublié les personnages secondaires.

Alors bon, ça m'ennuie terriblement de ne pas savoir si les tomes suivants vont avoir droit ou pas à cette double édition. Parce que là, maintenant j'ai hâte de voir arriver Kojirô Sasaki, l'éternel opposant de Musashi. Probablement pas avant quelques tomes, puisque là, Takezo n'est encore que Takezo, il n'a pas encore découvert la philosophie ni décidé de changer de vie et de nom.
M'en fiche , pour le plaisir, je remets les fresques faites par Inoue sensei pour une librairie de New-York parce que  Ouaaaaah!


et résultat:

et re-ouaaaaah!

parce que j'avais zappé la lecture de juin!

samedi 11 octobre 2014

Le pacte des yôkai T.1 - Midorikawa Yuki

Mois halloween oblige, le manga d'octobre sera donc une histoire de monstres.. ( le premier manga d'octobre en fait, j'ai une lecture de retard, je vais essayer de la combler ce mois ci)

Le pacte des Yôkai, je ne le connaissais que de nom, ainsi que le petit chat tricolore qui en est la "mascotte" en quelque sorte ( et voui, j'ai aussi ramené de voyage un porte clef à son effigie, on en trouvait partout il y a 2 ans)

J'ai pu trouver le tome 1 à la médiathèque et.. c'est parti.

On fait connaissance dès le premier chapitre de Takashi Natsume, lycéen orphelin qui a passé sa jeunesse trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, pour finir, au moment où commence l'histoire, par être hébergé chez de lointains parents. La raison de tous ces déménagements, c'est que Takashi est étrange. Vraiment étrange. il finissait toujours par effrayer les gens qui s'occupaient de lui en racontant des histoires de monstres. Et pour cause, depuis toujours il voit les créatures surnaturelles, qui semblent lui en vouloir personnellement. Du coup, il tient sa langue, n'en parle plus a personne, et se débrouille tout seul pour essayer de les semer. Et bien sûr, sa réputation de type bizarre ne fait qu'augmenter, lorsque les gens le voient fuir comme un dératé, devant.. rien.

Un jour, alors qu'il tente une fois de plus de se tirer des griffes d'un monstre agressif qui le prend pour quelqu'un d'autre du nom de "Reiko", il casse par mégarde une cordelette de temps qui scellait magiquement "Madara", un monstre enfermé dans une statuette de Maneki Neko, qui lui explique: Reiko était la grand-mère de Takashi, une femme dotée d'un grand pouvoir magique qui avait elle aussi la possibilité de voir les monstres et s'est retrouvée par conséquent marginalisée de la société humaine ( là j'ai envie de dire: comment a-t-elle pu avoir une descendance, si tout le monde l'évitait..). Elle a donc commencé à défier les monstres, qu'elle battait régulièrement à plate couture, les forçant à devenir ses "amis" ( enfin ça s'apparente à de l'esclavage plutôt)/ elle possédait un carnet, ou elle a inscrit tous les noms des monstres vaincus. Or posséder le nom d'un monstre, c'est l'asservir. Et si quelque chose arrive au carnet, si une page est déchirée ou brûlée, le porteur du nom qui y figurait meurt, aussi simple que ça. De fait, les monstres veulent surtout récupérer leur identité avant tout.

Takashi qui possède toujours le carnet dans les souvenirs de sa grand mère va donc devoir accomplir un rituel rendre l'un après l'autre leurs noms et leur liberté aux yôkai asservis par sa grand mère. Au grand dam de Madara qui le colle toujours, espérant récupérer le carnet avant qu'il ne soit entièrement vide, visible de tout le monde sous son apparence de Maneki Neko surnommé " Nyanko-sensei" ou " maitre Griffou" dans la VF. Son apparence réelle, une sorte de gros loup menaçant, n'est visible que de Takashi.

Comment dire. L'idée est bonne mais j'ai du mal à accrocher. Le scénario trop répétitif pour l'instant, chaque chapitre présentant un ou deux nouveau monstre qui récupère son nom et qu'on ne reverra plus. Hormis Takashi et Nyanko Sensei, les autres personnages ne reviennent jamais, du coup il est assez difficile de rentrer dans l'histoire, qui est une succession de sujets indépendants. Chaque chapitre refait d'ailleurs une rapide présentation de l'histoire, ce qui n'aide pas. Dans une magazine de prépublication, qui parait  tous les mois ou toutes les semaines, je comprends. Des lecteurs peuvent arriver en cours de route et être largués. Dans une une version reliée, ça me gêne toujours un peu.
Pas grand chose à dire sur le graphisme, il est assez classique et ne casse pas des briques pour l'instant. L'idée du lycéen qui voit les monstres non plus, n'est pas très novatrice: C'était déjà le cas du héros de XXX Holic et surtout du Cortège des cents démons.

C'est surtout avec ce dernier que la comparaison fait mal.
Le Cortège est une série que j'avais adoré, vraiment. J'avais accroché à fond dès le premier tome. Malheureusement, elle a commencé à paraître en 2007, et n'a pas su trouver son public, et s'est arrêtée en France au bout de 6 tomes alors qu'il y en a 18 ou 19. Cet arrêt est vraiment ma pire déception éditoriale des dernières années. Le graphisme était très joli, plutôt de style réaliste, les personnages secondaires nombreux et attachants, le côté tranche de vie quotidienne allié au contexte fantastique passait très bien. Mais il n'a pas eu le succès escompté. Un éditeur anglophone avait prévu de le publier en anglais, et j'étais prête à acheter les tomes suivants en anglais pour avoir la suite. Mais il n'a  pas donné suite. Et apparemment même en scantrad amateur, personne ne s'est dévoué.

Donc non, ça n'est pas une très bonne lecture. Pas mauvais, mais pour le moment, pas mémorable.
MAIS
Je sais d'expérience qu'un premier tome n'est que rarement convaincant, donc  l'occasion je lirais le deuxième pour voir. D'abord parce que Nyanko Sensei est plutôt marrant, à se la jouer comme yôkai supérieur, je suis meilleur que vous, bande de nases.. tout en réagissant comme un chat qui s'amuse avec une ficelle.
Après pour donner une chance à la série. Bon logiquement par la suite, la série DOIT faire intervenir d'autres personnages récurrents et une vraie trame narrative pour exister. Je pense qu'on reverra le moine et son fils qui apparaissent dans l'une des histoires.

Et puis  elle a été adaptée en série animée, on verra, si je n'accroche pas au manga, il n'est pas exclus que je préfère l'anime. On verra bien . En tout cas pour l'instant, la poursuite de ce titre n'est pas vraiment ma priorité, et si le tome 2 ne me convainc pas plus, je passerai à autre chose. Dommage j'aurais vraiment aimé l'apprécier, mais non, ce n'est pas lui qui me fera oublier la déception de l'arrêt du Cortège.
Il y a des yôkai sur le vaisseau fantôme!
octobre: un shôjo plein de créatures fantastiques

jeudi 9 octobre 2014

Japon Miscellanées - C. Deltenre et M. Dauber

Un petit article, juste pour signaler ce livre, sans entrer vraiment dans le détail, car il s'agit d'une .. liste. Un peu comme les Miscellanées de Mr Schott.

Les auteurs mettent en avant, sans approfondir, divers aspects de la vie et de la culture du Japon. Le but n'est pas d'être exhaustif ou didactique, mais simplement d'évoquer des aspects, amusants, étonnants, différents.. du pays.

200 petites entrées donc, du plus traditionnel: voie du thé, bouddhisme, shintoïsme, sumô, au contemporain : mode lolita, films à succès, haute couture, Pop musique..
On y parle des légendes sur la création du pays , par les dieux Izanami et Izanagi, sur la déesse du soleil, Amaterasu partie bouder par suite d'une mauvaise blague de son frère le dieu des tempêtes, des superstitions, du rapport qu'il y a entre Hello Kitty et le Maneki neko.

On y apprend pourquoi les chauffeurs de taxi portent des gants blancs, et on y découvre l'importance de la carte de visite.

On passe de l'art de l''emballage ( tiens oui, au fait, comment emballer 5 oeufs) à celui de " l'emballage " militaire, le shibari, une forme codifiée de ligotage des prisonniers ( car on n'attachait pas un noble comme un péquenot) devenue depuis une pratique...SM. SM, mais artistique, attention: on n'attache pas n'importe qui n'importe comment. A savoir si vous comptez  emballez des gens, à tous les sens du terme.

Et pour ne pas rester sur une note graveleuse, je vous dirais aussi qu'on y trouve une sélection de lieux à voir, d'artistes contemporains, de romanciers, de haïkus à lire..et de recettes de remèdes traditionnels, assez.. surprenants: pour lutter contre le rhume, du saké chaud additionné d'un jaune d'oeuf ou une infusion de gingembre, c'est encore compréhensible. Je dote cependant de l'efficacité de la pincée de soufre dans le nombril pour lutter contre le mal de mer. Par contre la décoction de mue de serpent contre  la tuberculose...oui, hein, heureusement qu'on a poursuivi la recherche médicale, sinon la maladie ferait encore des ravages!

Une lecture sympathique, souvent drôle, qui a surtout le mérite ( et le but) de servir de mémento pour aller creuser un peu plus les thèmes qui vous tentent. en tout cas, je vais aller fouiller un peu du côté des architectes, des films classiques, et me procurer le recueil de haïku " fourmis sans ombre" auquel il est fait référence à plusieurs reprises.

Le Japon vu par.. encore une Belge ( Chantal Deltenre est  d'Ath)

samedi 4 octobre 2014

Au coeur du Yamato T3 - Shimazaki Aki


Et donc, dans la foulée du tome 1, le tome 3: Tonbo. Pour une fois, le titre ne faut pas référence à une plante, mais à un animal, la libellule, et a une chanson connue au Japon: aka tonbo, la libellule rouge.
Que voilà, en version chorale:
Cette fois, le récit est centré autour de Nobu, un personnage déjà croisé dans le tome 1 ( finalement j'ai bien choisi mon ordre de lecture involontairement). il s'agit du collègue de Monsieur Aoki, qui, excédé par l'ingérence dans sa vie privée de la société Goshima où il travaillait, a quitté son emploi et fondé sa propre société: une école privée dédiée aux cours de soutien le soir pour lycéens, et aux cours culturels et artisitiques pour adultes en journée ( ikebana, par exemple) Des cours toujours axés sur les arts traditionnels japonais ou la langue classique, il y tient.

L'école privée se trouve dans les locaux d'un ancien magasin de musique, et dispose toujours d'un piano. La femme de Nobu, infirmière qui n'a pas arrêté son travail pour s'occuper de ses enfants ( ce qui en 1987 en fait un couple à part: un salarié qui change de travail et une femme qui continue à travailler. qui plus est, les deux sont  chrétiens pratiquants), lui fait alors une proposition intéressante: pourquoi ne pas recruter un professeur de musique histoire de faire de l'école un vrai centre culturel, quelqu'un qui pourrait diriger une chorale et donner des cours de piano, car elle aimerait bien apprendre à chanter.

Nobu qui pense que c'est une bonne idée reçoit par hasard, avant même de passer l'annonce, un coup de téléphone: un homme, nommé Jirô, qui justement est professeur de piano, aimerait le rencontre.
Il s'agit en fait d'un ancien élève de père de Nobu, professeur de lycée qui enseignait justement dans des cours du soir , et s'est trouvé mêlé involontairement à une sombre histoire entre deux lycéens, Kazu et Jirô. Kazu, petit vouyou de famille riche, rackettait ses camarades, particulièrement Jirô, et que le professeur l'avait surpris et giflé. Kazu est mort le lendemain, d'une tumeur au cerveau, la gifle n'était pas en cause, mais les médias ont monté l'histoire en égpingle, le professeur est devenue " le prof qui a battu un élève à mort", à perdu son travail, sa réputation et a fini par se suicider.
Ca c'est ce que Nobu a toujours su, mais Jirô vient maintenant lui apporter des précisions sur cette histoire, des détails que tout le monde ignorait. Cette rencontre va enfin permettre à Nobu d'accepter le suicide de son père et de passer à autre chose.

J'ai un peu moins, un petit peu moins apprécié ce tome, peut être parce que contrairement aux autres, personne ne voyage ou n'a envie de voyager. Peut être parce qu'il est plus sombre que les autres, et du coup manque de la légèreté qu'avaient les autres volumes, malgré des thèmes aussi dramatiques. Peut être aussi parce qu'on en sent plus planer la menace de la société Goshima, qui était presque un personnage à part entière jusque là? Parce que par moment, le récit se perd un peu sur des digressions historiques au sujet d'un royaume mythique de l'histoire japonaise que personne n'arrive à situer? Difficile à dire. Un peu pour toutes ces raisons. Mais voilà, je l'ai trouvé un peu en dessous des autres. Pas mauvais, juste un peu moins bon.

Hakuôki saison 1 ( Série d'Animation)

Une fois n'est pas coutume, une série d'animation récente.
Voui.
Que j'ai fait exprès de garder en réserve pour Halloween, car il va être question de samourai, de démons et de zombies/vampires, entre autres.
Tiré d'un jeu vidéo.
Le plus improbable possible.

Que je vous explique. Il y a de cela environ 2 ans, en trainant sur les forums de jeux vidéos, je suis tombée sur une chronique détaillée (ou plutôt un "let's play", une partie illustrée image par image par un jour, avec des commentaires souvent humoristiques) d'un jeu PSP intitulé Hakuouki. Dans un domaine qui n'est absolument pas le mien à la base: le jeu .. de drague. Oui, ça parait bizarre, mais celui là est à part, car au final le côté drague reste assez léger, et le joueur, un gars - donc a priori encore moins concerné que moi- était parti avec l'idée de faire une critique humoristique et s'est finalement tellement pris au jeu qu'il a finalement dit le plus grand bien de ce qu'il comptait moquer. Je le mets dans un coin de ma tête avec l'intention d'y jouer un jour, peut être, tant qu'à jouer à un otome game ( un jeu "pour fifille") autant que ça en soit un bien écrit. Mais il est sur PSP et je n'en ai pas.

GNUH?

Ah, mais oui, je vous vois venir: OUI, j'ai été la première surprise mais donc il existe un jeu vidéo de drague avec des samourai et des démons, et des zombies? Oui! Je vous rassure de suite, il ne va pas être question de draguer des monstres mangeurs de cerveaux qui sèment leurs membre aux quatre coins d'une ville .Et je suis sure que certain(e)s vont même le regretter :D

La communauté sur le forum est sympa, il y a un bon sens de l'humour.
Là dessus , automne 2012, je pars en voyage au Japon, et je tombe sur des affiches, des bandes annonces et même un pachinko décoré en référence à Hakuouki. Je croyais le truc ultra confidentiel, et en fait, non, c'est apparemment une énorme carton au Japon. Du coup, je me pique au jeu, je prends des photos de ces goodies à l'intention des gens du forum, et au final, je reviens avec 3 porte-clefs chibi samourai en souvenir de cette " quête" qui m'a quand même bien amusée.

Et en rentrant je découvre que non seulement la licence a été déclinée en plein de version , bien qu'un seul jeu ait été traduit en anglais, le reste n'est pas -encore- disponible hors Japon. Des goodies plus ou moins n'importe quoi. Et bien sur un dessin animé.


Je vous rassure de suite: l'histoire d'amour passe pas mal à la trappe, au moins dans la première saison, la série se concentre sur l'essentiel: blood and guts!
Ouééééééééééé!

L'histoire commence en 1864. On y suit Chizuru, une jeune femme originaire d'Edo qui arrive à Kyotô. son père un célèbre médecin est porté disparu et a été en dernier lieu vu à cet endroit là. Pour plus de sécurité Chizuru s'est déguisée en jeune garçon et armée d'un kodachi au cas où elle ferait de mauvaises rencontres. ce qui arrive dès les premières 10 minutes de l'épisode 1.
Attaquée par des bandits, elle ne doit la vie sauve qu'à un type aux cheveux blancs, au regard de dément, vêtu d'un haori bleu clair, qui se met a étripailler joyeusement les bandits - et à les bouffer, miam! - au clair de lune. avant de se dire que le gamin ferait un repas bien plus savoureux.
Et d'être arrêté aussi sec par 3 autres individus portant la même tenue bleue, qui se demandent que faire de Chizuru qui a tout vu, c'est ennuyeux, si ça se sait on est mal barrés, si on s'en débarrassait là maintenant, plus de témoins...
oui.. épisode 1. Donc je répète, c'est tiré d'un jeu.. pour nanas. Bon, on va dire Pegi 16 quand même.
Oui, c'est ce qu'on peut appeler une mauvaise journée.

Au final, l'un de ces 3 types tout aussi louches que les précédents pense que buter des civils comme ça, c'est mauvais pour leur image, et que c'est peut être une meilleure idée que le chef en décide lui même, hop on ramène le paquet au QG. La hiérarchie décidera. Quand on doit sa survie à une décision administrative, il y a de quoi s'inquiéter un peu, beaucoup, énormément.
non, je vous rassure, ce n'est pas ce que vous croyez. Juste la conclusion d'une très mauvaise journée.

La pauvre Chizuru se retrouve donc prisonnière d'un groupe particulier: le shinsengumi, une sorte de police spéciale, assemblée de bric et de broc, qui fait régner l'ordre dans Kyotô de manière assez musclée et souvent expéditive. Ce qui leur vaut une réputation assez peu flatteuse.

...et vu l'ambiance, c'est parti pour une autre mauvaise journée.
 Chance pour Chizuru, dont le déguisement n'a trompé personne, vu que c'est une femme, elle ne sera pas exécutée sommairement, et re-chance, il s'avère que le Shinsengumi recherche aussi son père qui a participé.. à des choses très louches dont le résultat est la création d'une unité de supersoldats qui tiennent à la fois des zombies et des vampires.
Elle va donc rester là et servir de bonniche d'aide de camp à tous ces samourai, dont certains semblent n'attendre qu'une occasion propice pour la trucider. Mais, bon, peu à peu, elle arrivera rester vivante, entière, et même à trouver sa place au milieu de tous ces gens. Et pas uniquement en faisant la tambouille ou la lessive, elle va gagner ses galons et le droit de patrouiller à condition de rester déguisée.

Je ne vais pas entrer totalement dans les détails, mais ce qui commence comme un dessin animé historique prend alors un tour plus fantastique: savant fou, expériences scientifiques ratées, intervention de démons.. sur fond de politique. SI! En élaguant tout ce qui peut être trop sentimental, et je ne vais pas m'en plaindre.
je vous rassure, elle n'est pas si gourdasse, si elle tient son sabre à l'envers, c'est pour ne pas blesser quelqu'un en s'entrainant, sauf que bien sur...
Je ne résiste pas à vous montrer la suite de la séquence d'entrainement.
non petite scarabée tu n'est pas encore prête. Si ça avait été un vrai assaillant, tu n'aurais plus de tête.
LE truc un peu dommage c'est qu'on commence avec une héroïne qui sait se battre et qui, bien que plutôt sympa, ne sert au final pas à grand chose, si ce n'est à apporter un regard extérieur sur ce qui se passe dans ce camp armé. Le contexte politique est aussi un peu trop vite survolé à mon goût, ce qui est un peu compréhensible, vu que l'anime s'adresse a des gens qui ont déjà une vague idée de la situation politique de leur pays, de la rivalité entre l'ancienne capitale et la future nouvelle, et de tous ces affrontements de bandes rivales. On aurait pu se passer du personnage principal et orienter l'histoire de manière plus politique, ça aurait aussi été possible.
Mais, schématiquement, dans l'idée des scénaristes je suppose que ça a été:  soit on garde le combo "monstres, politique et sabres" et on prend le risque de rater la moitié du public potentiel s'il n'y a pas au moins UNE nana à qui s'identifier, soit on axe plus " bons sentiments et cerisiers en fleurs", et on perd la moitié du public potentiel aussi. Le résultat est au final un peu inclassable: une série de baston contre des monstres, sur fond de guerre civile, dotée d'une esthétique shojô et d'une héroïne d'un intérêt presque secondaire. Loin de moi l'idée de m'en plaindre, hein, moins ça rentre dans une case, plus il y a de chances pour que ça retienne mon attention.

Au niveau décor, production, effet de profondeur, pas grand chose à redire, c'est une production récente, animation fluide, tout ça...


Mais une série animée qui part sur des faits réels, quitte à les tordre un peu pour intégrer les éléments fantastiques, ou a accorder un sursis à un personnage qui est réellement mort dans des circonstances peu héroïques...C'est une idée louable. En tout cas, je prends!
Depuis le début, je vous parle de zombies/vampires hé bien en voilà un...leurs caractéristiques étant d'avoir les cheveux blancs et les yeux rouges. De craindre la lumière. Et de perdre la boule quand ils ont la dalle. Un peu comme le lapin de Caerbannog. A fuir!
Le démon lui, paraît normal la plupart du temps, sauf quand il est très en colère.  Il a alors les cheveux blancs, les yeux jaunes et des cornes. Là ça craint. . A fuir!

Car mis à part les démons  et les zombies, oui, la toile de fond est historique: le shinsengumi a existé, les personnages sont inspirés de gens qui ont existé ( remaniés, quand même, parce qu'une tripotée de beaux gars, c'est quand même plus vendeur qu'une troupe de moches armés jusqu'aux dents), les événements rapportés ont existé...
Bon évidemment, moi, européenne, il a fallu que j'aille fouiller la toile pour me renseigner un peu plus, et c'est là que j'ai vu que l'animé a été généreux avec le physique de certains... Je vous conseille juste de ne pas aller chercher la photo d'époque du dénommé Saitô ( le type, un peu plus haut, le briseur de coeurs - à coup de sabre, celui qui manque faire perdre la tête aux filles - au sens le plus strict du terme) ça casse franchement le mythe.

Et je m'aperçois que j'ai  failli oublier celui là, ce qui est un peu ballot, parce que c'est quand même le personnage principal, et probablement la raison pour laquelle le scénario a dérivé en histoire de démons.
Ceci est un chef . Reconnaissable à son air perpétuellement grognon et à sa propension à ramener les règlements sur le tapis à tout propos, assortis de menaces diverses et variées en cas de manquement auxdits règlements. A fuir aussi!
Donc voici le principal personnage historique, Hijikata Toshizo, qui n'a pas spécialement un rôle central dans cette première saison, mais.. Le vrai Hijikata, vice capitaine du shinsengumi était surnommé par tout le monde " vice capitaine démon", tant son caractère épouvantable et son intransigence maniaque sur le réglèments étaient connus de la ville entière. Du pain béni pour un scénariste qui n'a qu'à extrapoler " et si on mêlait réellement un démon a l'histoire?".
Et pour l'anecdote, la deuxième raison de sa notoriété dans le Kyotô des années 1860, hormis son caractère de cochon, c'était d'être un Don Juan notoire qui avait une conquête dans chaque quartier. Vrai ou pas, ça reste à prouver. Faut dire que bon.. là je peux vous rajouter la photo d'époque sans risque.

Mesdames, je vous présente Mister Kansai 1864
Oui. Beau gars en vue. Même en faisant la tête. Je conçois sans peine qu'il ait attiré les regards de toutes les femmes du coin. Et probablement de quelques messieurs aussi, sans doute.
( Remarque sérieuse, j'adore ces anciennes photos, je ne m'en lasse pas, ça me fait toujours une impression indéfinissable de voir la tête de quelqu'un vécu il y a 150 ans. Pareil pour les photos de la conquête de l'Ouest, ça donne une réalité à cette époque à la fois proche dans le temps et lointaine au niveau de la technologie)

La série a quand même laissé cette deuxième réputation de côté. On peut saigner tout ce qui bouge, mais pas draguer ouvertement, même si quelques allusions sont faites à des soirées dans les quartiers des plaisirs.

Après ce n'est pas la première fois que je croise le nom du Shinsengumi et de ses représentants principaux ici ou là dans un manga ou une animation, apparemment c'est une histoire ultra connue au Japon ( on en parle entre autre dans un autre dessin animé, encore plus barré: Gintama, où cette fois, ce sont les extraterrestres qui déboulent en plein XIX° siècle. Ou dans Kenshin le vagabond, admirez ma culture " fifille").

Pour comparer, c'est  un peu comme si on sortait un jeu, un dessin animé et des goodies improbables autour de Vidocq et de sa police (euh, on a eu une série télé, un film pourri...) Bon, un peu comme si on faisait tout ça, en faisant combattre la police de Vidocq contre des démons et des zombies. C'est n'importe quoi? Oui.
Mais du n'importe quoi sympa et qui m'a amenée à me renseigner sur l'histoire et j'ai donc compris pourquoi déjà en 2007 j'avais vu dans les arcades marchandes de Kyotô des références visuelles à des tenues bleu ciel.

En fait, au delà, du dessin animé lui même ( il faut quand même une tolérance aux cerisiers en fleur sous la lune et aux cheveux qui volent dans le vent, et aux inévitables stéréotypes du genre: le type grognon, la mascotte qui parait avoir 12 ans, le type sympa, le dragueur, celui qui ne dit jamais rien..  pour apprécier. Mais là encore, c'est quelque chose qu'on retrouve dans quasiment tous les dessins animés où une bande de gens disparates s'associent), c'est l'époque mise en avant qui est intéressante: le changement de capitale, la guerre civile et la fin très proche de l'ère des samourai, qui sont déjà largement sur le déclin et vus comme des vestiges d'une autre époque par la majorité de la population. Et ça c'est intéresant. Je vais avoir du mal à trouver des sources en français sur ce sujet, mais oui, je vais chercher.

D'ailleurs, j'avoue: je repousse mon visionnage de la saison 2. Parce que l'Histoire vient me spoiler l'histoire. Spoil: Et vu ce qui s'est passé dans la réalité, je sens que ça va très très très mal finir, même sans l'aide de monstres.  Blood and guts, y'a des têtes qui vont tomber, et pas au figuré, préparez-vous mentalement, ça va être l'hécatombe..Fin spoil. L'Histoire est une garce.

Puis vous savez quoi, j'ai trouvé l'ensemble tellement sympa que j'ai craqué: j'ai commandé une PSP et le jeu en import. La découverte inattendue de ces derniers mois et d'autant plus que c'était parti pour être absolument pas mon rayon.

Donc pour les curieux, la série n'est pas licenciée en France, pour le moment, c'est sur les sites de streaming qu'on peut la trouver, traduite par des amateurs donc avec une qualité amateur, mais j'ai déjà vu pire, c'est déjà bien qu'on puisse avoir accès à des choses que les éditeurs officiels n'auront sûrement pas le courage de tenter de peur de se ramasser.
Pour l'instant , il y a 2 saisons de 12 épisodes, ce qui est court pour tout traiter, plus un préquel , et quelques OAV pour développer les personnages secondaires. Je vais donc voir ça dans l'ordre.
le challenge Halloween se balade au pays des Yôkai: samedi série avec des démons, des vampires et des samourai


Par contre, note pour moi-même, la prochaine fois que je parle d'un truc, quel qu'il soit, qui ait un rapport de près ou de loin à la culture otaku.. ne jamais oublier lorsque je cherche des images, l'existence de la règle 34 de l'internet.