Ho, nouveau manga à sujet musical, ce sera parfait pour le 21 juin.
J'avais continué à lire Nana, mais j'ai plié au bout d'une dizaine de tomes. Le thème musical passait complètement au second plan, et Nana Komatsu m'est vite sortie par les yeux avec ses jérémiades, son immaturité émotionnelle et ses plans Q foireux. Vu que le manga est vite devenu un " holà, ça va trop vite, je ne sais même plus qui se tape qui" vu que les membres des deux groupes ont fortement tendance à sortir avec ceux du groupe rival, j'ai laissé tomber. Ca pourrait bien se passer dans l'arrière salle d'une supérette entre collègues de travail que ça serait pareil donc... intérêt vite perdu.
Donc c'est parti pour un shojo lycéen dans le milieu des fanfares amateurs.
On y suit donc Mizuki, 15, lycéenne de Tokyo en plein burn-out. Dressée comme un parfait chien savant par ses parents, elle craque. Elle n'a pas de loisirs, une vie sociale inexistante, pas d'amis, aucun centre d'intérêt car on lui serine depuis la maternelle que son destin est d'entrer dans une université prestigieuse. Pour y faire quoi? Ben, elle même ne le sait pas, vu qu'elle n'a pas d'autre horizon que l'entrée à l'université. Elle n'a même aucune idée des matières qui lui plaisent ou non, quant toujours tout traité sur un pied d'égalité. Elle profite donc des grandes vacances ( au printemps au Japon) pour fuguer loin des parents et d'un quotidien insupportable, pour rejoindre sa tante, gérante d'un café restaurant à Akita ( le grand nord, autant dire quitter la capitale pour ce qu'on appelait quand j'étais au collège" le Japon de l'envers", un peu ce qu'un certain président appelait chez nous " la France d'en-bas". Précisément le genre d'endroit où les lycéens qui s'ennuient rêvent de faire le chemin inverse et d'aller étudier... à Tokyo)
Sauf que son vide existentiel la suit, jusqu'au jour où elle fait connaissance d'Akira, le lycéen qui a un petit travail au café. Elle tombe sous le charme non pas d'Akira qui a un sale caractère, mais de sa trompette. Pour la première fois de sa vie, Mizuki s'enthousiasme pour quelque chose, et, pire que tout du point de vue de ses parents, pour quelque chose qui n'est pas en lien avec les études, le prestige, ou la réussite sociale...
Mizuki fait donc des pieds et des mains pour rester à Akita, intégrer le lycée où Akira joue dans une fanfare, pour pouvoir elle aussi se mettre à jouer de la trompette dans la fanfare du lycée.
Problème: elle n'y connait rien, n'a aucune notion de musique, ne sait évidemment jouer d'aucun instrument, ne sait pas marcher au pas et a une nette tendance à baisser les bras quand une nouvelle difficulté se présente, pour aller pleurer dans on coin. Geignarde, trouillarde et pleurnicheuse ( mais au contraire de Nana, elle veut vraiment corriger ce défaut), elle doit donc à la fois apprendre son nouveau loisir, mais ausssi apprendre à faire un truc qu'elle ne sait absolument pas faire: avoir des relations sociales normales et se faire des amis.
C'est mal parti avec Akira qui ne tolère ce boulet que parce que c'est la nièce de son employeuse, maiiiis ils peuvent collaborer: Akira est un excellent trompettiste qui veut aller étudier la musique à l'étranger mais se heurte a un problème majeur: il galère à mort en anglais. Mizuki ne sait pas jouer de trompette mais en tant qu'élève modèle, a un très bon niveau d'anglais...
Bon, c'est un manga ( bizarrement classé seinen, alors que vu le cadre et les thèmes ce serait plutôt un shojo pour moi) plutôt classique: le personnage maladroit qui se retrouve propulsé dans une situation qui lui pose problème, les gens que tout oppose mais qui vont devoir collaborer, la vie à la campagne vs la vie à la capitale, les relations difficiles avec les parents. Mais d'une part, c'est l'histoire d'une fille qui se passionne pour la trompette, et donc ça fait plaisir, et d'autre part ça me rappelle la très sympathique série Hibike Euphonium ( qui a 10 cette année, ce que le temps passe!), et donc c'est une bonne chose.
Et la bonne nouvelle c'est q'il est fini au Japon, et qu'il y a seulement 6 tomes, don ça reste une série lisible, qui risque moins de de se disperser au fil des tomes.
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