En fait, je n'ai pas eu l'occasion d'en parler l'an dernier, mais j'ai un petit rituel.
L'été, je me regarde souvent une série d'animation à thème sportif.
Quand on me connait, ça fait marrer, parce que le sport et moi, ça fait deux, mais j'aime bien les séries sportives.
J'ai hésité: cyclisme? cyclisme féminin? rugby?.. il y avait pas mal de possibilités cette année.
Seulement voilà, depuis deux ans , il fait à mort chaud chez moi, et dans une tentative dérisoire de me rafraîchir au moins les idées ( l'an dernier, c'était Free!, une série humoristique, qui parle de natation.. haaaaaa piscine... piscine...dont je n'ai pas eu le temps de finir la seconde saison, d'ailleurs, j'en parlerai globalement à ce moment là).
Après réflexion, donc, je me suis orienté vers "Yuri!!!on ice" (oui trois! après le nom du héros, ça n'est pas une erreur) ça parle de patinage sur glace, donc ça devrait rafraîchir non?
Bon, entre le moment où je l'ai regardée et mon post, la canicule s'est terminée, quand même.
Alors que ça soit clair aussi, je ne suis plus allée à la patinoire depuis environ l'âge de 12 ans, et j'ai réussi tant bien que mal à maîtriser la ligne droite en m'arrêtant dans la balustrade.C'est vous dire mon niveau de nullité absolue.Mais j'aime bien, à l'occasion, regarder les compétitions à la TV (individuels hommes et femmes, hein.. la danse sur glace, c'est vraiment le truc qui me gave beaucoup par contre), donc oui, c'est typiquement le genre de sujet " tiens, oui pourquoi pas, on verra bien"
Après tout, le fun des séries de sport au delà du sport lui-même, c'est aussi tout le côté dépassement des difficultés, amitié, tout ça. Ce qui fait que oui, j'ai kiffé Eyeshield 21 (et son humour too much) alors que j'ai zéro affinités avec le foot américain au départ.
Et là, on commence tranquillou, on part sur une histoire, assez classique, du mec qui est bon en patinage sans être excellent. Après 5 ans de d'entraînement aux USA, Yuri-le-japonais s'est quand même qualifié pour le grand prix, , compétition de niveau mondial où il arrive bon dernier, perturbé par plusieurs choses, et il n'est pas du genre à arriver à bien gérer le stress.
Il faut dire qu'il a une nette tendance à manger comme un goinfre et à grossir facilement quand il stresse, et n'est pas au top de sa forme à ce moment.
On fait donc sa connaissance pile au moment où il vient de se ramasser et tente de cacher sa déception surtout du fait de s'être vautré pitoyablement devant Viktor, son modèle, le type qu'il admire depuis ses 10 ans.
Comme on s'en doute, Viktor est Russe et champion du monde. Pire, Viktor a promis d'entraîner le champion du monde junior, un petit russe teigneux qui s'appelle aussi Yuri. Et Yuri-le-russe met un point d'honneur à chercher des noises à son homonyme, car évidemment, il passe dans l'équipe senior l'année d'après et "il ne peut y avoir qu'un Yuri"
Notre malchanceux Yuri rentre donc au Japon, dans sa petite ville du nord où il hésite entre s'entraîner sérieusement ou laisser tomber, et s'adonner à sa passion pour le tonkatsu... miam, tonkatsu!
Cette passion étrange lui vaut d'ailleurs le surnom de "Porcelet" de la part de son homonyme russe (l'hôpital qui se fout de la charité, lui est accro aux pirojki... Miam,pirojki!)
Mais à l'insu de tout le monde, il s'est entraîné à reproduire le programme qui a valu le titre de champion du monde à Viktor, chose qu'il réussit parfaitement sans la pression du concours.
Sauf que ses potes l'ont filmé à son insu et mit la vidéo sur youtube, ce qui lui vaut une soudaine notoriété, qui arrive jusqu'aux oreilles de Viktor, lequel débaroule soudain avec son chien et une montagne de valises quelques jours plus tard chez notre loser pour lui dire " coucou, je viens t'entraîner!". Plus possible de raccrocher dans ce cas là...
Ouaip, il est comme ça Viktor: imprévisible, frimeur, un peu playboy, un peu exhibitionniste aussi: je n'attendais pas une paire de fesses à l'air en plein cadre dès la fin de l'épisode 1, et la manière dont ça arrive est tellement sortie de nulle part que l'effet comique m'a bien faite rire.
On s'en doute ça ne va pas se passer comme sur des roulettes avec l'autre Yuri, toujours aussi rageur, qui déboule à son tour... au grand plaisir des gérants de la patinoire locale. Bah, oui, le champion du monde qui décide d'organiser un mini concours entre la vedette locale et le champion du monde junior, ça rameute la foule.
Alors attention: je préfère prévenir, la critique qui revenait pour Free! sur les forums c'était "trop de fan service, on voit des gars à moitié à poil tout le temps".. en même temps, ça se passe 90% du temps à la piscine, jusque là, c'est normal d'avoir des Apollons en maillot de bain. C'est nettement moins prévisible dans une série qui se passe sur la glace...
Mais, et c'est là que ça change et ça fait plaisir, je craignais un classique recours aux situations ambiguës ou aux sous-entendus vite désamorcés, dans un but juste de faire rire.
Mais non, le scénario assume d'avoir un personnage qui fait des avances très directes à l'autre (genre "tu veux que j'agisse comment avec toi,comme entraineur, comme ami, comme petit ami?" quitte à se prendre un vent).
C'est quand-même au delà du sous-entendu. Et si les histoires d'amour quelles qu'elles soient me saoulent en général, c'est quand elles prennent le pas sur le reste du scénario. Là on ne perd pas de vue le côté compétition pour se concentrer uniquement sur " vont-ils se rouler un patin avant la fin?" (oui je ne pouvais pas ne pas faire la vanne)
Il y a juste le Suisse qui est vraiment la caricature outrée de l'homo maniéré qui m'a fait d'emblée grincer des dents, j'avoue. Même si le patinage sur glace n'est pas forcément le sport qui ait l'image de marque la plus virile, là, c'est quand même too much.
Mais la série assume, donc et plus on avance dans les épisodes, plus on est à ça du militantisme "mariage pour tous". Donc, au moins, c'est clair, ça reste soft et humoristique, mais direct. C'est mieux comme ça, au lieu de tourner autour du pot.
Et surtout, je le disais, la composante " romance " ne prend pas le pas sur les séquences sportives, bien menées, et même si on sait d'emblée que le but est de faire briller l'anti-héros désigné, la compétition est prenante et tient en haleine.
Bon, il y a LA chose marrante involontairement, entre toutes: tout ce petit monde ( russes, thaïlandais, américains, italiens, suisses, canadiens, puisqu'on fait dans la compétition de niveau mondial) parle couramment et exclusivement japonais. C'est une convention bien sûr ( au même titre que les western en français), mais c'est involontairement drôle d'avoir un gamin russe qui s'engueule en japonais avec sa chorégraphe russe aussi, ou un thaïlandais qui invite un américain et un chinois au restaurant , le tout dans un japonais parfait. C'est évident que lorsqu'on fait ses courses dans un magasin à Barcelone la vendeuse comprendra et parlera aussi le japonais couramment! C'est vrai qu'un " tu peux parler plus lentement s'il-te-plait?" aurait au minimum été bienvenu pour le réalisme. Ca peut aller à la limite dans une série qui ne se passe que dans un seul pays avec des gens d'une seule nationalité. Mais à partir du moment où la multiplicité des nationalités est mise en avant, ça coince un peu.
Une chose encore à en dire: les séquences sportives sont pour la plupart très bien réalisées, avec des mouvements fluides, à l'image aussi du générique de début, crayonné, coloré sur une musique entraînante très sympa.
du coup, difficile de trouver une image arrêtée représentative, puisque le mouvement est quand même au centre de l'histoire. |
Du coup, je me demande quels sont les champions qui ont été décalqués ou qui ont servi de modèles au séquences sportives.
Les avis sont partagés. Untel? Machin? L'autre dont le nom m'échappe? Probablement un mélange de plusieurs personnes avec quand même beaucoup de références à Evguenyi Plushenko, dans le style, les tenues, les enchaînements caractéristiques. Pour peu qu'on ait vaguement suivi le patinage artistique ces 2 dernières décennies, c'est forcément le nom auquel on va penser. En même temps, quitte à s'inspirer autant aller chercher celui qui a changé l'image de son sport.
En tout cas pour moi, c'est flagrant, il n'a pas inspiré un seul personnage, mais il est un peu partout par petites touches.
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