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jeudi 17 avril 2025

La gameuse et son chat ( 8 tomes ) - Nadatani Wataru

 Et hop deuxième manga " feel good " dans la foulée du premier, cette fois avec un personnage adulte. Enfin, d'âge adulte... mais doté d'un centre d'intérêt que la société considère comme puéril, surtout pour une femme: une gameuse.





Et mine de rien, c'est une petite révolution à sa manière car son héroïne 29 ans au début, est une employée de bureau tout ce qu'il y a de plus ordinaire, si ce n'est qu'elle se distingue par son efficacité et sa rapidité. Riko Kozakura, surnommée " Zéro heure sup'" ( ce qui n'est pas un compliment au Japon où faire des heures supplémentaires est considéré comme un gage de sérieux.. mais personne  ne peut rien lui reprocher puisqu'elle arrive toujours à boucler son travail, sans erreur et donc... rien à redire), part toujours à l'heure. A la limite on lui reproche plutôt de ne pas participer aux presque obligatoires soirées post-travail, et comme personne ne sait rien de sa vie en dehors, les collègues se posent des questions. Pourquoi part-elle toujours si vite? Elle est toujours pressée, elle est plutôt jolie, il doit y avoir un homme qu'elle ne veut pas faire attendre..

Rein ne saurait être plus faux. Riko optimise son temps de travail et son temps de transport pour pouvoir geeker à l'aise chez elle en célibataire contente de l'être. C'est une gameuse hardcore. Du genre qui calcule ses activités à la minute près pour pouvoir consacrer tout son temps libre à jouer. Et dans tous les genres: du jeu casual sur téléphone jusqu'au MMORPG, de l'héroïc fantasy à la chasse aux pokemons, du jeu de combat à celui de gestion, elle kiffe tout! Et seule sa soeur est au courant de ce loisir considéré comme bien peu adulte et bien peu féminin. D'autant que physiquement, Riko est l'opposé du cliché de la geekette: une stricte comptable en tailleur.

Jusq'au jour où un chaton perdu est trouvé sur le parking de la société. Personne ne peut le prendre: le patron a déjà 3 autres chats, la collègue d'open space vit dans un immeuble où les animaux ne sont pas autorisés ( c'est courant au Japon), etc.. Et inexplicablement, Riko, qui n'a jamais eu d'animal de compagnie, tombe sous le charme de la boule de poils et l'adopte aussi sec.

Problème, elle est totalement noob en matière de.. tout ce qui n'est pas jeu. Qu'à cela ne tienne, elle va donc envisager la chose sous cet angle. Elle voit la croissance du chat comme de l'augmentation de niveau, son développement comme un gain de compétences, les passages à l'animalerie - où la vendeuse est une "PNG"- comme de l'équipement, les visites chez le véto comme des soins qui permettent de restaurer sa barre de vie et ses points de santé.
Et contre toute attente ça marche. Omusubi le chat ( un synonyme d'onigiri, à cause de sa tête triangulaire) est même ensuite doté d'un "compagnon de quête", nommé Soboro ( dont le nom désigne une sorte boulette de poulet à la sauce soja) et tous deux font une équipe d'exploration redoutable. Peu a peu le monde de Riko devient moins virtuel. Toujours aussi high tech, mais un peu plus tourné vers le vivant.

Et ses chats deviennent si important que, lorsque Riko se trouve contrainte de choisir entre ses chats et son travail ( la société déménage et il lui est impossible de trouver un appartement qui accepte les chats à une distance raisonnable de son nouveau poste, et dans son budget), ce sont les chats qui priment.

Une petite lecture à nouveau sans prise de tête mais, que ça fait plaisir de voir un personnage féminin à l'aise dans sa vie, qui assume ses loisirs différents, qui contre toute attente se fout totalement de la pression sociale et vit très bien son célibat de trentenaire qui n'a aucun projet familial. Et n'en fait pas une affaire d'état. Ce n'est ni un stress, ni une revendication, c'est juste sa manière d'être. Rien que pour ça, ça m'a beaucoup plu.

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