Et donc comme je le disais déjà pour l'autre tome, la série n'est plus éditée, mais on peut encore la trouver d'occasion sur le net.
Si la suite évoque le petit peuple, en revanche ce premier tome est vraiment centré sur des instantané, des "images du monde flottant" (traduction de ukiyo e, les estampes auxquelles le graphisme fait constamment référence), des instantanés de la vie des prostituées du quartier chaud.
Mesdemoiselles Rossignol, Hautes-Herbes, Kimono-de-lin, Plaine-neigeuse ne sont pas des courtisanes de luxe,juste des prostituées normales qui travaillent à Yoshiwara et leurs clients, habitués ou de passage ne sont ni riches ni célèbres, juste des commerçants ou artisans, dont elles espèrent qu'ils ne les oublieront pas lorsqu'elles auront payé leur dette et fini leur contrat. Ho, pas tant pour devenir leurs femmes légitimes ou leurs maîtresses officielles, mais être employée dans leur commerce ou en tant que cuisinière ça serait déjà bien. Alors faute de mieux on manigance, on se fait offrir de petits cadeaux, le summum étant d'arriver à soutirer à un client aisé un serment écrit qui pourra servir plus tard, pour le faire chanter.
Les clients ne sont pas moins manipulateurs: inventer une histoire et se faire passer pour un meurtrier en cavale pour pimenter la passe, ou jouer les tolérants pour se faire apprécier et bien voir d'une prostituée que l'on souhaite revoir... ces petits arrangements sont monnaie courante à Yoshiwara, où de petites servantes au destin tout tracé apprennent dès l'enfance les ficelles du métier avant de devenir à leur tour courtisanes.
A celà, s'ajoute " du vent sur les fleurs"qui donne son titre au recueil ( bizarrement, le titre retenu pour le recueil est celui de la...j'ai failli écrire nouvelle, parce que c'est ça finalement, ce sont des nouvelles dessinées, donc de la seule histoire qui ne se passe pas au bordel, ou dans le quartier chaud, mais en plein air), une saynète humoristique tirée des "contes curieux de l'ère Tenpô", où une jolie fille draguée dans la rue par des types très lourds les calme instantanément... en faisant pipi debout. Car comme Madame Arthur elle a un " je-ne -sais-quoi" en plus ( c'est un acteur de théâtre spécialisé en rôles féminin, un onnagata)
Et puis on croise aussi quelques tanuki au coin d'une case, pour faire bonne mesure.
les mercredis, c'est journée manga! |
et bin que de moments de vie didonc...cela semble sympa
RépondreSupprimerTout ça me parait prometteur ! Plus qu'à espérer les trouver en bouquinerie ou sur une brocante, si je comprends bien :)
RépondreSupprimerC'est ça qui va être le plus dur, ils font partie des manga qui ne sont pas réédités. il en reste peut être directement sur le site de l'éditeur ( Picquier)
SupprimerJe note :)
RépondreSupprimerS'il y a des tanuki en plus, je serais curieuse de découvrir.
RépondreSupprimerTrès peu en fait, il n'apparaissent que dans une des nouvelles...
SupprimerVoilà qui semble original ;)
RépondreSupprimerJ'aime bien cette idée de recueil, ainsi que les sujets que tu décris. Les dessins qui évoquent les estampes japonaises sont intéressants aussi... noté !
RépondreSupprimeroui j'aime bien aussi ce côté estampes. A noter: Sugiura San est l'auteur du manga Sarusuberi qui a été adapté au cinéma sous le titre Miss Hokusai.
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