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mercredi 3 juillet 2019

Princess Jellyfish T 12 à 14 - Higashimura Akiko

Et dernier sujet sur cette série, car il y a 17 tomes en tout, 15 parus en France , mais la médiathèque n'a pas le dernier..


et donc: grand changement pour Tsukimi: le richissime directeur de la société "Avidy" ( tout un programme) Monsieur Fish ( hahaha, poisson, méduses, lol...) venu de Singapour pour le salon de mode amateur, a repéré ses modèles de robes méduses, et veut acheter les patrons et embaucher Tsukimi. Une aubaine pour n'importe qui, une catastrophe pour une fille timide, qui n'avait ni l'envie ni les compétences pour envisager un travail dans la confection.
Tsukimi est donc presque enlevée par Monsieur Fish et sa secrétaire:il rachète en lot la résidence Amamizu et Tsukimi, afin de la faire former dans sa société.




Société où Tsukimi est immédiatement mal vue: godiche, mal habillée, qui ne connaît pas un mot d'anglais *dépourvue de la moindre compétence dans un domaine où elle manque de la plus basique des notions.. pensez , elle n'a jamais entendu parler de la marque ni tu propriétaire, et ne connait même pas les noms et les visages des mannequins célèbres
(on dirait moi, dans les années 90, la risée de mes copines de lycée, c'était l'époque de gloire des top-models, et si je connaissais quelques noms à force de les entendre par les autres filles, j'étais incapable d'associer un nom et un visage - c'est toujours le cas, je suis incapable de reconnaître les gens, si je ne les connais pas personnellement, ou si je n'utilise pas de stratégie "untel a les cheveux frisés de telle couleur, machine a des lunettes noires, bidule un accent lorrain....", donc va reconnaître des nanas toutes taillées sur le même modèle, habillées pareil et qui ne parlent pas. J'en suis toujours incapable...)


Et donc tout le monde se demande ce que monsieur Fish peut trouver à cette " grosse", cette "bouboule" ( évidemment, les têtes creuses d'Avidy ne fréquentent que des mannequins sélectionnées pour leurs physiques filiformes et en oublient l'existence d'autres femmes non standardisées.  Ce qui est problématique quand on doit VENDRE des vêtements aux gens normaux.
Et c'est ça que recherche monsieur Fish, moins requin (quoique) qu'il n'y parait: un regard neuf, une styliste non formatée, qui ne respecte donc pas les codes intégrés par ceux qui sont passésdans les écoles de stylisme. Il a tout de suite remarqué que ses vêtements tranchent sur la monotonie de l'habillage japonais,  et n'ont donc pas trop de chances de se vendre au Japon, mais ont un potentiel sur le marché de l'Asie du Sud-Est.



Pendant ce temps là, Shû, qui a demandé Tsukimi en mariage profite d'un voyage éclair en Italie pour lui faire fabriquer une bague méduse en verre de Murano.. mais n'est pas au courant de ce semi-enlèvement. aubaine pour Kuranosuke qui a aussi des vues sur elles ( et damn' le retour du triangle amoureux) et fait croire à Shû qu'elle l'a largué pour aller tenter sa chance à l'étranger.
Kuranosuke lui même va donc forcer les autres amars à se faire faire un passeport pour débouler elles aussi à Singapour en cas de nécessité et par en éclaireur... déguisé en jolie fille.aubaine pour la boîte Avidy,qui a besoin d'un mannequin de remplacement sur le champ.. Sa carrière dans la mode pourrait bienêtre une carrière de mannequin  :D

Donc voilà, le manga s'expatrie à Singapour.. et même si je me fous du luxe, j'ai assez envie d'aler voir l'hôtel Marina bay, une des curiosités les plus connues de la région: un hôtel en forme de bateau qui fait le lien entre 3 gratte-ciel.


Connu pour son architecture originale et aussi pour sa piscine aérienne, avec vue imprenable sur la baie.
autant vous le dire de suite, ce n'est pas dans mes prix...

Mais, est-ce que ce déplacement va  amener de la nouveauté? Plus que 3 tomes pour finir l'histoire, et ça commence à sentir la précipitation et donc les triangles, carrés, pentagones, octogones.. amoureux. (Shû et Kuranosuke en pincent pour Tsukimi qui en pince toujours pour Shû  mais est persuadée qu'il l'a larguée, et lui pense la même chose dans l'autre sens, Monsieur Fish semble la draguer, mais probablement pour mieux l'embobiner, Hwaeyon et Kiki se disputent monsieur Fish.. )

Après on aurait pu se passer du très téléphoné passage sur l'enfance forcément malheureuse de Monsieur Fish-le-businessman-qui-s-est-fait-tout-seul, surtout que ça ne tient pas:
un ancien pauvre, qui retourne voir ses camarades de l'orphelinat avec lesquels il récupérait des vêtements abandonnés parles riches pour less modifier et les leur revendre, qui fait des cadeaux somptueux à ses anciens amis.. n'a aucune raison de faire brûler ses invendus au lieu de les distribuer aux défavorisés tels qu'il l'a été (quitte à faire ôter les étiquettes!). A croire qu'il pense que tous les pauvres s'empresseraient de faire comme lui et de les revendre aux riches? Bref ça ne colle pas avec le reste de sa caractérisation: le requin des affaires est un type qui aime les plaisirs simples, les  CoCoCurry House**(une chaîne de curry bon marché au Japon) et la nourriture de supérette.

Par contre un détail que j'ai bien aimé: pour son apprentissage, Tsukimi est logée dans un atetlier-salon-boîte de nuit privée qui appartient à M. Fish. Sa chambre est vitrée, comme un aquarium, où elle se retrouve exactement dans la situation de sa méduse de compagnie ou de celles qu'elle va voir à l'aquarium public: avec des gens qui la regardent et tapotent la vitre pour attirer son attention, telle une bête curieuse. J'aurais bien aimé voir plus souvent dans ce manga ce genre de moments cyniquement bien vus.

Clara la méduse de compagnie. Qui est bien dessinée sous forme de méduse dans son aquarium, mais apparait sous forme de mascotte kawaii rose bonbon pour commenter l'action.
la vraie Clara: Mastigias Papua, ou méduse tachetée des lagons

Un série qui donc fait bien se s'acheminer vers la fin, ça sent la fatigue, et on perd en dinguerie en s'éloignant des amars, on perd tout le côté névroses et angoisses sociales, pour arriver vers une classique histoire de Cendrillon...où l'amûûûûr prend le pas sur les passions étranges des personnages.

*phénomène pas si rare au Japon, même si les choses changent peu à peu. Le pays était fermé à tout commerce extérieur presque jusqu'au 3°quart  du XIX° siècle, il est encore bien ancré  dans les têtes qu'apprendre les langues est un passe temps, plutôt pour femmes au foyer ou retraités. On peut trouver du travail sur place, les entreprises recrutent directement dans les universités le personnel en fonction des qualifications recherchées, et il est globalement acquis que qui veut travailler  l'international sera recruté par une société internationale avant même d'avoir validé son diplôme d'anglais, les filières de langues sont quasiment réservées aux gens qui veulent travailler à l'étranger, et il n'y en a pas tant que ça.
A quoi bon se casser la tête à apprendre une langue pour travailler dans un étranger peuplé de barbares qui ne maîtrisent pas les codes japonais, on est bien chez nous, on ne va pas s'encombrer d'une connaissance sans intérêt.
Oui c'est schématique et il y a surement des japonais(es) otaku des langues? Mais globalement: possibilité de travailler sur place en n'ayant besoin que du japonais = pourquoi se compliquer inutilement la vie.
C'est cependant en train de changer: JO d'été au Japon en 2020 oblige, j'ai vu une plus forte présente d'affichage en anglais dans les transports entre mon premier voyage en 2007 et mon dernier en 2014, plus de gens commencent à apprendre les langues, à la demande des employeurs qui veulent vendre leurs produits au touristes qui vont venir, le tourisme augmente aussi globalement d'année en année, et une compétence en langues devient un atout pour trouver un emploi.

** on en trouve partout et c'est assez marrant: la base est un bol de riz de 300 g avec sauce au curry, la garniture est au choix, on peut ajouter du riz 100 g par 100 g et surtout choisir la "force du curry" de 0 ( pas piquant ) à 10 (extra piquant).C'est du curry japonais,qui a un goût plus proche du 4 épices .
Le 1 est considéré " very spicy" par CoCoCurry, les japonais mangent rarement des choses très épicées ... J'ai testé un niveau 5, et .. ça suffisait. L'équilibre entre saveur du curry et force du piment était ok, toute catégorie au dessus n'aurait aucun intérêt - et ne sont accessibles qu'à ceux qui viennent de se taper une assiette de curry 5, donc 300 g de riz plus la sauce et la garniture -  on y perdrait le goût épicé pour ne plus avoir que du piquant. On peut aussi ajouter du miel ( de 1 à 5, autant dire que si 3 c'est "le goût sucré qu'aiment les enfants", je n'ose imaginer le sucré niveau 5... Sans moi!)

La serveuse a essayé de me faire changer d'avis parce que "habituellement les femmes ne vont pas plus loin que le niveau 3 en curry "  😂.

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