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vendredi 27 octobre 2023

Inunaki, le village oublié ( film 2019)

En parallèle avec le challenge Halloween sur mon autre blog, un film sur une légende urbaine.

Enfin, légende urbaine, ou légende rurale plutôt en l'occurrence, puisque le titre signifie exactement "le village du chien hurlant". Un village maudit que partent chercher deux adolescents visiblement amateurs d'urbex (ou rurex pour le coup?) et d'histoires fantastiques.
Explorant un tunnel réputé hanté, ils trouvent un panneau qui indique " la Constitution du Japon ne s'applique pas ici". Cette histoire me dit quelque chose mais je n'arrive plus à me souvenir où est-ce que je l'ai lue ( Apparemment pas dans Yurei Attack, un petit livre consacré aux fantômes.
Peut être dans un des épisodes de Yamishibai ( punaise, on en est à 11 saisons, je me suis arrêtée à 4, j'ai du retard à rattraper!)

Prix du jury au festival de Gerardmer 2020. Ca a du vraiment être la dèche cette année là, parce que bon...
Disons-le de suite, sans être un navet, ce village oublié est loin d'être un film mémorable.


Dans cette histoire, c'est Akina, la fille, pourtant plus énergique et qui se moque de son copain Yuma un peu plus " poule mouillée " qu'elle, qui pète un câble parce qu'elle pense avoir été attaquée par des revenants. Lorsqu'il rentre, Yuma téléphone à sa grande soeur Kanade, psychologue pour lui dire qu'Akina semble avoir un problème mental. Mais ce qu'il attend de sa soeur est moins une aide psychologique que parapsychologique: Kanade avait le don de " voir des choses" quand elle était petite, et ça continue en fait.

Et très vite, on se rend compte qu'il y a bien un problème, mais plus général dans la famille ultra traditionnelle, où le père autoritaire méprise ses enfants et sa femme, qu'il rend responsable elle et son " sang maudit" de la "bizarrerie" de leur fils ( ça va, c'est juste un ado qui joue à se faire peur, rien de très chelou non plus, c'est pas non plus un monstre sanguinaire)
La folie soudaine d'Akina prend un tour inattendu puisqu'elle se suicide le lendemain même de l'escapade en se jetant du haut d'un pylône électrique, sur la route. Problème: le médecin qui l'a autopsiée est formel: elle s'est noyée, elle avait une grande quantité d'eau dans les poumons, or... pas la moindre goutte d'eau en vue. Etraaaaaange, est-ce que ça aurait une signification importante? ( spoiler-qu'on-voit-tous-venir: oui, la flotte va réapparaitre sans cesse.)

Et évidemment les problèmes vont s'amplifier, puisque Yuma (suivi en secret par son petit frère Kota, trop curieux pour son propre bien) veut éclaircir ce mystère... et que ce sont donc rapidement les deux frères de Kanade qui sont portés disparus, tandis que leur mère semble possédée par l'esprit d'un chien enragé. Apparemment la famille est surnommée " les chasseurs de chiens" depuis des lustres, et... cette histoire de village "du chien hurlant" sent le loup-garou à plein nez.

Bon, c'est du film fantastique japonais, donc on n'est pas dans les grands effets, plutôt dans l'ambiance " apparition de spectres dans les miroirs" (encore que celui là décide d'emblée de partir sur une "réelle" histoire de hantise, plutôt que d'entretenir le suspense). Mais il n'est pas franchement très prenant, je dois malheureusement le dire.

Il échoue, là où les bien plus anciens Ringu et Dark Water arrivaient à instiller une ambiance glauque à souhait, et c'est bien dommage. J'attendais quand même un peu mieux vu la réputation de Takashi Shimizu, et.. il m'est soudain revenu que j'avais vu il y a longtemps Ju-On et que je n'avais aucun souvenir de l'histoire. Mauvais signe.
Ben, relisant ma critique d'il y a 6 ans, ça avait déjà été un échec, et j'avais trouvé Ju-on mal ficelé. Et c'est pareil ici, le scénario se perd en chemin d'une histoire annexe autour de Ryotaro le gamin malade que soigne Kanade. C'est cool le Japon, il semble y avoir un psychologue attitré par patient, puisqu'elle vient la nuit prendre sa garde pour le surveiller comme...ben, une infirmière. Bon Ryotaro, c'est un peu Damien de la malédiction: un enfant adoptif, qui ne le sait pas, échangé par le père et le médecin à sa naissance. Sa mère célibataire est morte en couche, l'enfant des autres parents était mort né, donc quoi de plus "logique" que de refiler à sa mère un enfant, sans rien lui dire, en le faisant passer pour le sien, pour qu'elle ne soit pas malheureuse? Mouaif, c'est indéfendable à tous les niveaux.

Allez, bon, on va dire que le fond du film, c'est l'idée que les secrets de famille pourrissent la vie de tout le monde et finissent toujours par ressortir, La famille de Kanade a un secret en forme de malédiction, celle de Ryotaro a un secret, Akina avait un secret, le village caché avait un secret, les gens de la société d'électricité avaient un secret....

Rhaaa, j'aurais bien voulu aimer ce film, d'autant plus que je n'avais pas regardé de film fantastique japonais depuis au moins un lustre ( hé oui) mais comme Ju-On, sans être totalement mauvais, il a trop de défauts pour être repêché.
Il y avait justement plus de trouille dans les épisodes de Yamishibai ( qui eux ne durent que quelques minutes, ici c'est 1h44, qui auraient pu être mieux condensées). J'ai regardé jusqu'au bout par acquit de conscience, mais j'ai été tentée de l'accélerer si ça avait été possible. A défaut j'ai sauté quelques passages, mais ce n'est pas franchement le film que je conseillerais le plus.
Un mélange d'histoire de fantômes, de zombies et de chien-garous pas très convainquant. Déjà, je l'ai interrompu plusieurs fois pour écrire ma chronique, c'est signe qu'il n'est pas ouf', du moins pour moi. Il veut trop en faire.. et au final ne creuse réellement aucune idée, et reste assez mou. Mauvaise pioche.
Ghostland ne m'avait pas 100% convaincue, mais au moins il avait une ambiance spéciale. Là, il manque quelque chose, une patte, un style ( à part de considérer que les gamins à coupe au bol dans des histoires de fantôme soient le gimmick favori de Shimizu?). Donc peut vraiment mieux faire.

Mais si vous voulez tenter le coup malgré tout, c'est ici.

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