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samedi 20 décembre 2014

Nibun no ichi - Kiki

 Comme je dois très prochainement recevoir le manga que j'avais prévu pour décembre, mais, vais-je le recevoir à temps, mystère. On verra donc, avec un peu de chance, il y aura 2 billets ce mois-ci.
A tout hasard, on va prendre les devants, déjà, avec un billet " rediffusion" pour remettre en lumière un manga que j'ai beaucoup aimé, mais que personne ou presque ne connait.

C'est un manga dont j'avais déjà parlé sur mon autre blog, mais qui a tellement peu été mis en avant que toutes les occasions sont bonnes pour en parler, car il s'agit d'un mélange bien sympathique de Sf et d'humour pas lourd du tut. C'est frais, c'est léger, c'est sympa comme tout. Puis...(mode otaku enclenché) whaaaa le héros a un skate volant comme Marty Mcfly!!!!

Toute l'action se passe dans un lycée/université.. oui, je vous vois venir, des histoires d'amourettes scolaires? NON! pour une fois, on dérive vers un autre domaine.

Tout commence lors que Shiu, lycéen très peu motivé à suivre ses études, fait la connaissance de Maggy, une collégienne chahutée par les garçons de sa classe, qui la soupçonnent d'être une garçon ( ha, une histoire de travesti? hé non! la encore vous avez tout faux)
En fait Maggy a un frère Jumeau, Jiggy. Mais on ne les voit jamais ensemble, ce qui éveille des soupçons, ils sont même très exactement absents un jour sur deux en alternance. On apprend donc très vite que ces jumeaux d'un genre particuliers sont reliés en permanence par leurs cinq sens, et ne peuvent rester réveillés en même temps: lorsque l'un est réveillé, l'autre sombre en catalepsie, tout en gardant un contact sensoriel avec celui qui vaque à ses occupations. ce qui cause quelques menus problèmes: Jiggy adore les films d'horreurs que sa soeur déteste, et ne peut pour autant éviter de voir via son frère. Lorsque Maggy veut se venger, il lui suffit d'embrasser un garçon pour donner la nausée à son frère. Le titre japonais signifie d'ailleurs " un demi" ou "la moitié d'un".

Cette situation peu banale semble d'ailleurs ne pas perturber plus que ça Shiu, qui se retrouve bien vite, à la suite d'un fâcheux concours de circonstances, à héberger dans sa chambre de 3m sur 4 les deux jumeaux en rupture de chambre d'internat. Or ce que l'on apprend vite, c'est que Shui n'est pas non plus un lycéen ordinaire: sous son air nonchalant, c'est un petit génie de la robotique qui s'attelle à fabriquer un robot hologramme afin de permettre aux jumeaux d'enfin communiquer l'un avec l'autre, et leur changer la vie. La sympathique bande de trois devient rapidement une bande de quatre, lorsque débarque Rei, grand dadais un peu hippie capable de communiquer avec les plantes, capacité qui l'a fait entrer dans le petit groupe d'élèves surveillants, informé en temps réel par les bruissements des arbres ( et si on le croit, les arbres du campus sont de vraies commères, qui passent leur temps à se transmettre des potins!). Rei vient donc a son tour squatter la chambrette de Shui, bientôt suivi de Neil, une autre collégienne qui elle, voit des esprits. Ce sont donc 5 personnes et demies qui dorment chez Shui. ou plutôt 5 personnes et un robot canard, l'invention majeure de Shui, un robot super intelligent.. en forme de gros canard jaune.

Là normalement, vous vous demandez si je n'ai pas fumé.. ou si plutôt l'auteur n'a pas fumé...

Mais non, je vous jure... Il est vrai que le côté science fiction peut sembler passer au second plan, car, et c'est la la particularité du truc: la mangaka n'en fait pas tout un plat. Dans le monde qu'elle nous décrit, les mutations comme celles des 4 originaux, ne sont pas monnaie courante, mais ne dérangent personne. Le côté fantastique/SF n'est qu'en rapport du lecteur, pour les personnages, sans être le plus courant du monde, il n'est pas spécialement étonnant de concevoir des robots ou de se balader en skate volant sur le campus.

Car le vrai fond du problème est seulement d'assumer sa propre bizarrerie sans en faire une montagne. La fin est d'ailleurs complètement tirée par les cheveux, il sera question de mutations cellulaires, mais peu importe , l'essentiel n'est pas là. Le but du jeu est de passer un moment de détente en lisant un manga de SF pétillante et fraîche comme un limonade, qui n'est ni angoissé, ni violent, ni prise de tête. Avec des dessins qui vont bien, pas trop esquissés, mais pas trop surchargés, et surtout, sans histoire d'amour! Ce que c'est reposant! A l'image de Rei, le sympathique glandeur, la coolitude est le maître mot de ce manga sans autre prétention que de faire sourire.

Le petit bémol qui gène un peu, c'est le rappel en début des premiers chapitres de la situation, du à une prépublication très échelonnée au Japon. Mais comment ne pas craquer devant Juliette le robot le plus chou du monde?
Pour les curieux, une prévisualisation du premier volume est disponible ici: Nibun no Ichi 1

Et de la même mangaka, est également publié en France un Josei (manga pour lectorat féminin adulte) humoristique également axé sur le côté cool de ses protagonistes: Love Me tender, toujours en cours de publication, avec des délais trèèèèès longs dans sont pays d'origine. Faudra que j'en parle ici à l'occasion.
décembre: SF pleine de bonnes vibration