Et donc, dans la foulée du tome 1, le tome 3: Tonbo. Pour une fois, le titre ne faut pas référence à une plante, mais à un animal, la libellule, et a une chanson connue au Japon: aka tonbo, la libellule rouge.
Que voilà, en version chorale:
L'école privée se trouve dans les locaux d'un ancien magasin de musique, et dispose toujours d'un piano. La femme de Nobu, infirmière qui n'a pas arrêté son travail pour s'occuper de ses enfants ( ce qui en 1987 en fait un couple à part: un salarié qui change de travail et une femme qui continue à travailler. qui plus est, les deux sont chrétiens pratiquants), lui fait alors une proposition intéressante: pourquoi ne pas recruter un professeur de musique histoire de faire de l'école un vrai centre culturel, quelqu'un qui pourrait diriger une chorale et donner des cours de piano, car elle aimerait bien apprendre à chanter.
Nobu qui pense que c'est une bonne idée reçoit par hasard, avant même de passer l'annonce, un coup de téléphone: un homme, nommé Jirô, qui justement est professeur de piano, aimerait le rencontre.
Il s'agit en fait d'un ancien élève de père de Nobu, professeur de lycée qui enseignait justement dans des cours du soir , et s'est trouvé mêlé involontairement à une sombre histoire entre deux lycéens, Kazu et Jirô. Kazu, petit vouyou de famille riche, rackettait ses camarades, particulièrement Jirô, et que le professeur l'avait surpris et giflé. Kazu est mort le lendemain, d'une tumeur au cerveau, la gifle n'était pas en cause, mais les médias ont monté l'histoire en égpingle, le professeur est devenue " le prof qui a battu un élève à mort", à perdu son travail, sa réputation et a fini par se suicider.
Ca c'est ce que Nobu a toujours su, mais Jirô vient maintenant lui apporter des précisions sur cette histoire, des détails que tout le monde ignorait. Cette rencontre va enfin permettre à Nobu d'accepter le suicide de son père et de passer à autre chose.
J'ai un peu moins, un petit peu moins apprécié ce tome, peut être parce que contrairement aux autres, personne ne voyage ou n'a envie de voyager. Peut être parce qu'il est plus sombre que les autres, et du coup manque de la légèreté qu'avaient les autres volumes, malgré des thèmes aussi dramatiques. Peut être aussi parce qu'on en sent plus planer la menace de la société Goshima, qui était presque un personnage à part entière jusque là? Parce que par moment, le récit se perd un peu sur des digressions historiques au sujet d'un royaume mythique de l'histoire japonaise que personne n'arrive à situer? Difficile à dire. Un peu pour toutes ces raisons. Mais voilà, je l'ai trouvé un peu en dessous des autres. Pas mauvais, juste un peu moins bon.
Je connais quelqu'un qui peut mettre ces volumes de côté! (gros clin d'oeil en coin!!)
RépondreSupprimerCa va être dur pour l'instant: les tomes 2 et 4 sont déjà repartis chez la personne qui me les a prêtés, et les tomes 1 et 3 viennent de la médiathèque. Mais comme ils n'ont pas le tome 5, je me tâte à acheter toute la série en fait. Et probablement l'autre pentalogie du même auteur, ce sont des petits livres d'une centaine de pages à chaque fois, qui se lisent en une demie-journée, mais comme j'ai bien accroché, je pense lire l'autre série aussi.
SupprimerMais pas de problème, le jour ou j'ai tous les tomes, je te prête le tout.
Ne t'en fais pas, je trouverai bien ces volumes dans une médiathèque!!
SupprimerEn tt cas, c'est sûr tu m'as donné envie de les lire!
Tu crois que le traitement était plus sérieux ici vu que tu parles qu'il est moins léger que les autres?
RépondreSupprimerEn tout cas je l'ai ressenti comme ça, avec le recul, plus sérieux car on parle de suicide causé par la pression sociale, alors que les personnages trouvaient un moyen d'y résister, de la contourner, ou de composer avec dans les précédents..
SupprimerMais je dirais qu'il y a un effet de dispersion narrative surtout, qui fait que ce roman là, pourrait être complètement détaché des autres sans problèmes. Cette fois le héros est un personnage qui n'avait pas spécialement de rôle dans les 3 autres tomes, et que le récit s'intéresse plus à son père qu'à lui même.. Donc un récit en dehors du reste du cycle.
C'est étonnant , car depuis j'ai lu l'autre pentalogie de l'auteur, et j'ai eu exactement le même ressenti sur le tome 4: on s'éloigne du sujet central ( ici la société Goshima, le Holding qui prétend régenter jusqu'à la vie privée de ses employés, qui était jusque là le lieu principal du récit). Dans "Le poids des secrets" le tome 4 lâchait soudain les personnages principaux pour repartir dans le passé s'intéresser à la génération de leurs grands parents). Apparemment, dans les 2 cas, un effet de dispersion sur le 4° tome. Je ne sais pas si le tome 4 de Yamato se recentre sur son thème, car je ne l'ai pas lu...