Tome 3: Tsubame ( Hirondelle): Cette fois, c'est Mariko, la mère célibataire de Yukio qui est au centre de l'intrigue, et tout ce qui s'est passé pendant sa jeunesse. Car elle aussi est fille naturelle, sa mère a prétendu que son père avait disparu avant sa naissance, mais est-ce bien vrai. Toujours est-il qu'en 1923, Yohni Kim, 12 ans, n'a comme famille que sa mère et son oncle. Car c'est celà son secret: Yohni Kim est sa vraie identité, sa mère est coréenne, et vit dans la misère avec l'espoir illusoire de retourner un jour au pays qu'elle a fui pour raisons politiques. Lorsque le 1° septembre 1923, la terre tremble, Yohni et sa mère s'en sortent, mais doivent faire face à une vague de racisme sans précédent: dans la panique, la rumeur se répand que les coréens profiteraient des dégâts pour empoisonner les puits et perpétrer des actes terroristes. Les coréens sont arrêtés et exécutés en masse, La mère de Yohni la laisse en garde dans un orphelinat et une église dont elle connaît le prêtre, qui la cache sous le faux nom de Mariko Kanazawa. Et ne reviendra jamais la chercher, probablement victime d'une exécution sommaire. Mariko, traumatisée, ne prononcera plus un moment pendant des mois, jusqu'au jour où elle voit des hirondelles et retrouve goût à la vie. Après plusieurs années passées sans nouvelle de sa mère, le prêtre l'emmène établir un état civil au nom bien Japonais de Mariko Kanazawa. Elle sera officiellement japonaise et pourra vivre sans risquer de persécutions. Tout le monde l'ignorera, y compris son mari, qui aurait pourtant été compréhensif, y compris son fils Yukio - car les actes de racisme touche également les migrants de 2 et 3° générations. son seul lien avec son ancienne identité est le journal de sa mère rédigé en coréen, qu'elle ne lit pas, mais se fera pourtant traduire au soir de sa vie par une vieille dame qui n'a pas renoncé à ses origines. Dedans se trouve pourtant l'identité de son père.
Tome 4: Wasurenagusa ( Ne m'oublie pas - nom japonais du myosotis)
Années 30, c'est maintenant Kenji Takahashi, futur mari de Mariko et père adoptif de Yukio qui nous raconte son histoire. Né dans une riche famille très traditionnaliste, on attend de lui qu'il soit un fils obéissant, qu'il épouse une femme bien sous tout rapprt, qu'il fasse un héritier et reprenne l'entreprise familiale. Ce qu'il fait, hormis l'héritier. Sa mère le force a divorcer, houspillant sa belle fille qui ne peut être que stérile. Lors que son ex femme se remarie et à un enfant, Kenji comprend vite d'où vient le problème, chose que sa famille ne veut pas accepter. Lorsqu'il rencontre Mariko, mère célibataire, qui lui plait, il voit de suite la solution: elle a besoin d'un père pour son fils, il a besoin d'une femme avec enfant. Mariko n'est pas assez bien pour sa famille? Qu'importe, cette fois, il prend sa décision, laisse tomber l'entreprise et ses parents et vit sa vie. La seule chose qui le taraude, c'est Sono, une dame qui fut autrefois sa nurse pendant quelque temps, que a mère a chassée parce que une fois de plus " pas fréquentable pour la famille" et avec laquelle il a gardé contact secrètement. Sono qui lui a toujours manifesté de l'affection lui est plus chère que sa propre mère si difficile à vivre. Or Sono qui voyage beaucoup est partie en Russie est n'a plus donné signe de vie hormis une carte postale portant des fleurs blues et le nom " niezabudoka" ( ne m'oublie pas en Russe).
quartier Nihonbashi Tôkyô 1923 |
J'ai un peu moins apprécié des deux tomes, surtout le tome 4 en fait. Pas désagréable, mais j'ai trouvé la résolution un peu facile, attendue. Le fait aussi peut être que le vrai secret ne soit pas la stérilité de Kenji, mais relève de la génération de ses parents et arrive seulement à la toute fin. Et que je le voyais venir gros comme un camion. Le fait aussi qu'il ne soit pas vraiment lié à celui du tome 3 et au tremblement de terre. Des 4 lus jusqu'à présent , c'est celui auquel j'ai le moins accroché. Le 3 est vraiment bien, le secret de Mariko est vital - au moins pendant sa jeunesse, et donc moins tiré par les cheveux que le 4° tome, qui manque cruellement d'un fond historique. la guerre de Manchourie et la déportation en Russie n'y joue pas le même rôle que les autres catastrophes dans les autres tomes ou que la déportation dans "Au coeur du Yamato". Pourtant les thèmes du racismes dans Tsubamé et de la pression sociale dans Wasurenagusa rendent le tout toujours intéressant, même si moins dramatique que les précédents. Et puis autant Mariko que Kenji sont des personnages battants qui finissent pas décider pour eux même, ça compense le bémol que je mets par ailleurs à ce quatrième tome.
Prochaine étape, le cinquième et dernier tome, tout seul. Je n'en connais pas encore la teneur, si ce n'est qu'il se passe à l'époque contemporaine.
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