En voilà un que j'ai sélectionné tout à fait par hasard, en fait, le titre m'a plu, l'illustration aussi, il ne coûtait pas cher.. et je
l'ai donc acheté sans savoir du tout de quoi ça parlait ni avoir même lu
la quatrième de couverture.
Réflexion faite, grand
bien m'en à pris, car au final, le résumé ne correspond pas vraiment au
contenu ( "un merveilleux éloge de la maternité" d'après l'éditeur..
rien que ça, ça m'aurait dissuadée d'entrée, de peur de tomber sur
quelque chose de gnangnan).
Mais
au final, je ne sais pas vraiment quoi penser de cette nouvelle, d'une
part j'y ai en partie trouvé mon compte, comme le suggère la
couverture, il y est fait référence à la calligraphie, le titre est tiré
d'un chapitre du très célèbre roman médiéval "Le dit de Genji", on y
trouve pas mal d'éléments qui me parlent et correspondent à ce que j'ai
cherché en voyage: maison de thé en bois, bassin aux carpes, koto.. et
j'ai aussi enfin appris le nom de cet objet qui symbolise dans mon idée
le jardin japonais idéal: le sôzu.. cette fameuse fontaine de bambou qui
se remplit puis se vide en claquant un coup sec.. allez savoir
pourquoi, j'adore ça!
Et elle a un rôle récurrent dans la nouvelle.
Par
contre sur le contenu lui même, je suis plus réservée: ça commence
bien, par un évocation de sa petite enfance par le héros, qui perd sa
mère en bas âge, et n'arrive plus bien à distinguer dans ses souvenirs
lesquels datent de sa mère et lesquels datent de sa belle mère, la seconde ayant été choisie pour sa ressemblance avec la première. D'autant que le père et la belle mère se sont arrangés pour qu'ils ne
fasse absolument plus de distinction, la seconde femme se comporte
exactement comme un décalque de la première.
Là dessus, bon, on a
franchement du mal à saisir l'intérêt de la chose, car l'amour du père
et de la mère de substitution devient plutôt étouffant, peu de scènes en
dehors de la maison familiale, on est assez proche du huis-clos,
parents qui abandonnent le demi-frère sans ciller (une raison est
évoquée: l'action se passe à une époque où la conscription n'était
obligatoire que pour le second fils d'une famille, le premier étant
exempté en tant que soutien de famille, l'auteur nous dit qu'il n'était pas
rare de "louer" en quelque sorte le second garçon à une famille
d'accueil pour lui éviter le service militaire) ..Mais franchement
lorsque le père meurt et fait promettre à son fils d'épouser une fille qu'il lui désigne d'office afin de se mettre tous deux au service
exclusif de la belle-mère, on se dit qu'on est plus proche de parents abusifs
que d'autre chose. Limite, le lecteur est content pour le héros que sa
mère adoptive meure aussi assez vite pour qu'il puisse enfin vivre à sa
guise.
Donc
je dirais que je l'ai trouvé pas mal, sans plus, il ne me laissera pas
non plus un grand souvenir, mais méfiez vous du résumé trompeur!
( article repris de mon autre blog)
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