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mardi 23 septembre 2014

Ghost in the shell ( long métrage d'animation)

Puisque c'est la semaine des robots, j'en profite pour revoir ce film que j'avais vu à sa sortie en 1995, sans bien tout comprendre. Il faut dire qu'outre les robots, il est question de piratage informatique, de net, d'autoroutes de l'information.. toute choses qui en 1995 ne me parlaient pas. Le net ici en était à ses balbutiements, et je n'ai pourtant pas été parmi les derniers à m'équiper. Comme pas mal de monde, la famille a attendu 1998 et le début des offres qui ne coûtaient plus un bras pour s'y mettre.

Donc, comment dire, pas mal de choses qui m'ont parues claires maintenant m'étaient restées opaques à l'époque. En fait j'avais gardé deux images en mémoire: le générique absolument, magnifique qui montre la construction de l'héroïne - donc quelque chose d'extrêmement moderne - sur fond de musique traditionnelle japonaise réorchestrée ( là où on attendait une bande son hypermoderne!), pour un résultat totalement envoutant. Ca et les secrétaires-robot aux doigts ramifiés pour taper plus vite.
ça serait super-pratique!

Et je ne résiste pas à vous mettre ici le générique que je trouve fascinant.


Le film est tiré d'un manga sorti fin années 80, début années  90. Le premier film date donc de 1995, la thématique a été depuis déclinée avec un 2° film " Innocence" en 2004 - que je n'ai pas vu, hormis le générique auquel j'ai moins accroché, le design des robots me plaît moins. Une série d'animation " stand alone complex" en 2004/2005, et un 3° film " stand alone complex" en 2006.
C'est un peu la pagaille, mais c'est bien du premier film que je parlerai ici.

En 2028, les robots sont bien intégrés dans la société, et il n'est pas rare de travailler parmi des collègues plus ou moins humains à divers degrés. Le major Kusanagi, super-policière d'une brigade anti-terroriste d'élite est de ceux là. C'est un cyborg: seul son cerveau est d'origine - bien que le film n'explique pas précisément pourquoi-  son corps est entièrement synthétique, équipé du dernier cri de la technologie en matière de camouflage thermique.

Et encore, même son cerveau n'est plus tout à fait d'origine, il est amélioré par des implants, qui lui permettent de se connecter en réseau avec ses collègues eux aussi équipés d'implants variés, afin de communiquer instantanément et à distance ( maintenant on dirait en wifi). Or ces policiers de chocs connectés vont devoir lutter contre le "puppet master", un pirate informatique, impossible à localiser, qui commence à prendre le contrôle de robots entièrement synthétiques, sans une seule cellule vivante, ce qui est censé être impossible, car il n'ont pas de "ghost" (l'équivalent pour une cyborg de la conscience humaine, ce qui fait qu'il est un individu à part entière, en dépit de son corps mécanique..). Une traque qui va plonger le major dans des réflexion philosophiques et l'amener à se demander ce que c'est qu'être vivant, ce que c'est que l'identité? est-elle humaine, bien que ses collègues la traitent comme telle, elle qui n'a pas grand chose d'humain dans le fond? Comment avoir la preuve que sa propre conscience est bien originale, et non le résultat d'un programme très bien conçu? qu'est-ce que c'est que "penser"?

Un problématique proche de celle de Blade Runner.

Car ce qui est intéressant dans le film, ça n'est pas tellement la trame policière, car de ce côté là, ça reste quand même assez flou au niveau scénario, mais bien les interrogations métaphysiques qu'il pose.

Et si j'en parle maintenant, c'est qu'il y a autour de ce film une actualité qui m'inquiète.. beaucoup...
Une future adaptation américaine en film live ( avec une actrice qui, robot pour robot, a plus la tête à jouer Flash dans une remake US de Real Humans.. et vu le succès de cette série, le remake n'est qu'une question de temps..)
Non c'est surtout que je crains beaucoup que les questionnements métaphysiques soient évacués au profit d'une énorme mise en avant des effets spéciaux, et que le scénario nous rajoute une histoire d'amour pipeau. Vu le pédigrée du réalisateur, j'ai peur, j'ai très peur! D'autant que le cyberpunk en prise de vue réelle, ça peut donner des pépites ( je parlais de Blade Runner, mais eXistenZ aussi.. seulement voilà, aux manettes il y avait respectivement Ridley Scott et David Cronenberg en pleine forme. Mais ça peut aussi donner des bouillons plus ou moins ridicules, et je vais être gentille, je ne vais pas balancer.. oups, ça m'a échappé)

Puis il y a quand même pas mal de scènes de démembrement de robots. Va transcrire ça en prise de vues réelle sans faire classer le film en horreur/gore. Et transcrire le dialogue intérieur de personnages qui discutent par réseau. Autant dans un film d'animation ça ne me pose pas de problème, autant dans un film  normal, la voix off a vite tendance à me gonfler.

De toutes façons , il n'y aura pas la musique de Kawai Kenji, donc ça  ne vaudra pas grand chose :p ( Le même compositeur a également oeuvré pour la version originale de The Ring entre autre. Ca a un côté progressif .. oh.. oui, en effet, je viens de trouver ça )
Parce que qui dit robots dit Japon...

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